4 femmes racontent leur vie sexuelle depuis bébé. Faire l’amour après l’accouchement. Refaire l’amour après l’accouchement est une étape dans la vie sexuelle d’une femme, mais aussi des hommes.

Généralement perçue comme chaotique, elle peut être source d’appréhension pour certains couples mais aussi très positive pour d’autres. Aurélie, Emilie, Caroline et Mathilde 4 femmes qui témoignent sans langue de bois.

Le sexe après l’accouchement n’est soumis à aucune règle. Certaines femmes reprennent une activité sexuelle au bout de quinze jours quand d’autres laissent plusieurs mois s’écouler. 

Il est simplement question de se sentir prête. Tout dépend du regard que les femmes posent sur leur corps, de la façon dont s’est déroulé l’accouchement, des saignements qui persistent ou non, de l’allaitement, de la fatigue, du désir sexuel plus ou moins présent… 

Beaucoup attendent la consultation post-natale (un mois après l’accouchement) voire même les séances de rééducation périnéale (qui débutent quant à elles huit semaines après l’accouchement) pour être rassurées (4 femmes). 

Le gynécologue, la sage-femme ou le kiné jouent un rôle important, qui va bien au-delà du check-up médical. Leur accompagnement est aussi psychologique.

Le dialogue, l’échange et la communication aident les patientes à ré-apprivoiser leur corps et à reprendre une vie sexuelle en douceur. 

Une vie sexuelle qui ne rime pas toujours avec complications, maladresse, douleur ou absence de plaisir, contrairement à ce que l’on entend. Ce nouveau chapitre est parfois très excitant et source de découvertes. 

4 femmes (Quatre) nous racontent (sans pincettes) comment elles l’ont vécu...

4 femmes racontent leur vie sexuelle depuis bébé+
4 femmes racontent leur vie sexuelle depuis bébé+

Mathilde, 28 ans : « Mon vagin et mon clitoris sont désormais plus sensibles, j’adore ! »

Ma fille est née le 2 mars 2019. J’appréhendais l’accouchement parce que je travaille en salle de naissance, et que cette fois, c’était moi la patiente !

Mathilde, 28 ans : « Mon vagin et mon clitoris sont désormais plus sensibles, j’adore ! »

Je connais l’envers du décor et je pensais à tout ce qui peut arriver de « pire ».

Mais j’ai eu la chance de choisir mon équipe, et tout s’est très bien passé. J’ai poussé 10 minutes et ma fille était dehors, en pleine (4 femmes) forme.

Et aucun point de suture pour moi ! (La fille qu’on déteste en temps normal… c’est moi !)

Les suites de couches se sont bien passées malgré un peu fatigue. Quant à mon reflet dans le miroir, je n’ai pas pris beaucoup de poids pendant la grossesse donc ça allait. 

 J’ai voulu me remettre au sport mais il fallait que j’attende la rééducation du périnée.

L. m’a rassurée. Il me trouve toujours aussi belle, voire encore plus sexy qu’avant, dans mon nouveau rôle de maman ! Maman, oui, mais pas que…

J’ai toujours dit à L. que devenir parents était une chose, mais que l’on devait rester un couple avant tout. Pendant la grossesse et après l’accouchement, nous avons conservé notre intimité. 

Mais le gynéco m’avait dit d’attendre un peu (pas de contraception, col ouvert et saignements…). 

Et alors là, c’est le nirvana à chaque fois ! C’était déjà le cas avant, mais je pense qu’avec l’accouchement, on prend davantage conscience de notre corps (4 femmes).

Mon périnée ne m’a pas paru mou et je dirais même que mon clitoris et mon vagin sont plus sensibles. C’est génial !


Caroline, 30 ans : « Une vraie première fois ! »

Mes deux accouchements ont été très différents : effrayant, long et finalement facile pour ma fille, qui a 4 ans aujourd’hui.

Caroline, 30 ans : « Une vraie première fois ! »

Je n’ai pas eu d’épisiotomie mais je suis restée endolorie près d’une semaine. 

Apercevoir mon nouveau corps fut un choc(4 femmes). J’étais « flasque », blanche de fatigue, « grosse pour rien » maintenant.

Pour mon fils, qui a 4 mois, l’accouchement fut plus rapide, plus serein et tout aussi simple.

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Toujours pas d’épisio et très peu de douleur. J’étais debout quelques heures après. Cette fois-ci, je m’attendais à l’image de mon corps…

Mais c’est toujours aussi compliqué de se découvrir si transformée, même pour la bonne cause…

 Je ne ressentais aucune urgence à me lancer.

J’étais juste étonnée face à mon désir sexuel, très présent (4 femmes)! 

L’envie était là mais la peur aussi. Peur d’avoir mal, que ce soit différent pour lui, peur d’une nouvelle grossesse (malgré la protection), peu de confiance en moi (toujours cette vision de mon corps)… 

Et tout comme pour une première fois, des sensations peu agréables au début, une analyse clinique du moindre détail pour anticiper d’éventuelles douleurs, prendre la mesure des nouveaux gestes et des nouvelles sensations.

La carte des zones érogènes est remodelée : je n’aime plus qu’on me touche le ventre mais la nuque et les reins ont pris le dessus.

Mon mec était quant à lui très précautionneux, mais je pense aussi soulagée de me voir « redevenir sa femme » aussi rapidement (4 femmes).

Nous faisons plus régulièrement l’amour qu’avant ma grossesse !


Emilie, 35 ans : « J’appréhendais beaucoup… »

Ma fille est arrivée après quasi 40h de travail, et ironie du sort, plus je poussais plus elle remontait. Je me disais que je n’allais jamais la voir.

Deux jours plus tard, j’ai appelé une copine qui bosse au bloc pour lui demander si j’avais beaucoup de fils. Elle m’examine, et j’entends 1, 2, 3… jusqu’à 10. Aïe !

Emilie, 35 ans : « J’appréhendais beaucoup… »

Pour la petite anecdote, le premier truc que j’ai dit à mon mec quand j’étais encore sur la table d’accouchement et que je me faisais recoudre était : « Je te préviens, t’es pas près de me toucher ».

Et finalement, il n’en avait pas envie non plus, disons que les images de l’accouchement l’avaient un peu refroidi ! 

J’ai quand même attendu avant de reprendre les rapports.

Je n’avais pas vraiment envie et j’appréhendais (4 femmes). La même appréhension que la première fois, une sorte de passage obligatoire donc bon…

 Fallait aussi retrouver confiance en soi avec un ventre flasque et vide, mais à la fois on se retrouve femme donc c’est cool.

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J’étais tendue et soulagée à la fin, en mode « bon ça c’est fait, il n’y a plus qu’à »… Le deuxième câlin, c’était un peu mieux… Et après c’est parti, mon kiki.


Aurélie, 31 ans : « En faisant l’amour, j’ai retrouvé mon corps de femme »

J’ai accouché en 2017. Au départ, ce devait être un accouchement classique. J’ai « poussé » deux fois mais le bébé était bloqué dans mon bassin. Il a donc été sorti en urgence en césarienne.

Aurélie, 31 ans : « En faisant l’amour, j’ai retrouvé mon corps de femme »

Les jours qui ont suivis ont été très durs à cause de la douleur et de la fatigue. Côté poids, ça allait. 

En sortant de la maternité, il m’en restait cinq à perdre. Mais je me sentais bien (4 femmes).

Le retrait des agrafes après une semaine m’a également permis de me sentir mieux.

Quant à ma cicatrice de césarienne, elle ne m’a pas vraiment jamais dérangée ! C’est la nature, c’est la marque de naissance de mon bébé.

J’étais crevée mais j’avais envie de former un « couple » et ne pas être parent avec mon mari.

En réalité, je ne pensais pas refaire l’amour de sitôt vu mon état à la maternité mais quand ça a été possible, on n’a pas trainé. 

Ce qu’on entend sur la sexualité post-accouchement n’est pas toujours positif (4 femmes).

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