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Actu du jour : Escroquerie Uba, la Banque islamique et la saga du faux doyen des juges

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Escroquerie Uba, la Banque islamique et la saga du faux doyen des juges
Escroquerie Uba, la Banque islamique et la saga du faux doyen des juges

« Libération » révélait dans sa dernière livraison que la Section de Recherches (Sr) avait interpellé, vendredi dernier, Pape Demba Sow qui se faisait passer pour un magistrat. Ses principales cibles: Uba et Banque islamique du Sénégal(Bis), dont les deux chefs d’agence (Uba Port et Bis Almadies) ont été écroués dans l’affaire dite des virements frauduleux sur l’axe Dakar-Abidjan.

Si pour le moment on ne sait pas si les banques sont tombées dans le piège de l’escroc qui se faisait passer pour le doyen des juges, Samba Sall, les familles des concernées, elles, ont mordu à l’hameçon.

C’est le…vrai doyen des juges, réputé très intègre, qui a « balancé » l’escroc à travers une dénonciation en date du 25 avril 2019, communiquée au ministère public avant l’entrée en action de la Sr.

« Libération » révélait qu’à la suite d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Dakar dans le cadre de l’affaire de tentative de blanchiment de capitaux portant sur 7,5 milliards de FCfa, avec 1,7 milliard déjà volé à la Versus bank de Côte d’Ivoire suite à un piratage, tous les mis en cause présumés avaient été inculpés et placés sous mandat de dépôt.

Parmi eux, Babacar Ndiaye (Chef de l’agence Banque islamique des Almadies), Algassoum Ndiaye (Chef de l’agence Banque islamique de Pikine), Amadou Moctar Ndiaye (Chef de l’agence Uba Port) et Ababacar Thiam, chargé de clientèle au niveau de l’agence Uba du Port. 

L’homme d’affaires Meïssa Ndiaye Séne, le patron d’Egim Sa qui a été le principal bénéficiaire de la fraude a été aussi écroué en même temps que son associé Abdou Aziz Gning et Lamine Camara, directeur général Atlantique South Africa Sarl. Un dossier pendant devant le doyen des juges d’instruction, Samba Sall.

D’ailleurs, le magistrat-instructeur qui a débuté ses auditions dans le fond, a refusé la liberté provisoire à Babacar Ndiaye et Amadou Moctar Ndiaye, respectivement chef d’agence de la Bis des Almadies et chef d’agence de Uba Port. 

Par on se sait comment, cette information, communiquée aux avocats des mis en cause présumés conformément à la loi, est parvenue à Pape Demba Sow, un escroc téméraire élargi récemment de prison après s’être fait passer pour un officier de la gendarmerie.

Et ce dernier n’a pas hésité à se faire passer pour le doyen des juges, avant de contacter les deux banques en question, en leur faisant croire qu’il serait prêt à (finalement) accorder la liberté provisoire aux deux mis en cause contre versement d’argent. 

Les banques ont- elles cru à la légende de l’escroc?

On ne le sait pour le moment. Par contre, les familles des concernées qui veulent coûte que coûte que ces derniers recouvrent la liberté, sont passés à la caisse. 

C’est le Doyen des juges qui a adressé une dénonciation au parquet en vertu de l’article 32 du Code de procédure pénale 

Selon les informations de « Libération », Lamine N., frère de Babacar Ndiaye a ainsi envoyé de l’argent par Wari à l’escroc qui utilisaient deux numéros Expresso. Le frère d’Amadou Moctar Fall a aussi agi de la sorte, croyant avoir affaire au doyen des juges.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le frère de l’un des banquiers est un agent de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), chargée de traquer l’argent sale.

On peut bien se demander comment ce dernier, qui connaît bien le droit et le fonctionnement de la Justice, a pu tomber dans pareil traquenard. 

Dans tous les cas, des sources autorisées renseignent que ce sont les deux banques qui ont finalement informé le vrai doyen des juges, Samba Sall.

C’est d’ailleurs le chef du premier cabinet, dont l’intégrité et le professionnalisme sont reconnus, qui a porté plainte devant le Procureur de la République, le 25 avril dernier, sur la base d’une dénonciation conformément à l’article 32 du Code de procédure pénale, qui dispose que le ministère public « est tenu de prendre des réquisitions écrites conformes aux instructions qui lui sont données dans les conditions prévues aux articles 35, 36 et 43. Il développe librement les observations orales qu’il croît convenables au bien de la justice« . 

En effet, l’article 36 du même code précise que le ministère public a les mêmes prérogatives, à l’égard des magistrats, que celle qui lui sont reconnues dans les articles 34 et 35 relatifs au Procureur général, qui peut requérir directement la force public et au ministre de la Justice qui a les prérogatives pour dénoncer les infractions à la loi pénale dont il a connaissance.

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