Agression au couteau à la préfecture de Paris

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Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête pour tenter de déterminer les motivations qui ont conduit un agent de la préfecture de police, sans antécédents, à tuer quatre fonctionnaires sur son lieu de travail avant d’être abattu.

L’agression s’est produite entre 12h30 et 13h00 (11h00 GMT) dans les locaux de la préfecture, l’un des bâtiments les plus sécurisés de la capitale, qui se trouve sur l’île de la Cité, à deux pas de Notre-Dame et de l’ancien palais de justice.

L’auteur, employé à la préfecture depuis 2003, “n’a jamais présenté de difficultés comportementales, il n’a jamais présenté le moindre signe d’alerte et ce matin il a commis ce parcours meurtrier”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui s’est rendu sur les lieux dans l’après-midi.

Agé de 45 ans, il travaillait au service informatique de la préfecture.

Les victimes sont trois policiers et un autre agent administratif, a précisé le procureur de Paris, Rémy Heitz, qui a dit être “en contact permanent” avec son homologue du parquet national antiterroriste (PNAT), Jean-François Ricard.

Une fonctionnaire de police a également été blessée et hospitalisée.

Une perquisition a été menée au domicile de l’agresseur dans le cadre de l’enquête, aussitôt ouverte et confiée à la brigade criminelle de la direction régionale de la police judiciaire, a précisé Rémy Heitz.

L’épouse de l’assaillant a été placée en garde à vue, dit-on au parquet.

Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête pour tenter de déterminer les motivations qui ont conduit un agent de la préfecture de police, sans antécédents, à tuer quatre fonctionnaires sur son lieu de travail avant d'être abattu. /Photo prise le 3 octobre 2019/REUTERS/Philippe Wojazer
Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête pour tenter de déterminer les motivations qui ont conduit un agent de la préfecture de police, sans antécédents, à tuer quatre fonctionnaires sur son lieu de travail avant d’être abattu. /Photo prise le 3 octobre 2019/REUTERS/Philippe Wojazer

Selon BFM TV, qui ne cite pas ses sources, l’homme s’était converti il y a 18 mois à l’islam. Ce point “est en cours de vérification”, a-t-on précisé de source proche de l’enquête.

D’après une source syndicale, l’agresseur est un agent administratif de la Direction du renseignement (DR-PP) qui aurait eu “un coup de folie” et “porté des coups de couteau avant d’être abattu par des fonctionnaires de police dans la cour de la préfecture”.

Il a d’abord tué sa supérieure hiérarchique puis a poignardé deux autres personnes dans un escalier puis une dernière dans la cour de la préfecture, selon plusieurs sources policières.

“L’ensemble de nos personnels sont marqués, blessés au coeur par ce qu’il s’est passé ici, au sein mêmes des locaux de la préfecture de police”, a déclaré Christophe Castaner.

Emmanuel Macron s’est rendu sur les lieux avant un déplacement à Rodez (Aveyron) pour “témoigner son soutien et sa solidarité à l’ensemble des personnels” de la préfecture, précise-t-on à l’Elysée. Son Premier ministre, Edouard Philippe, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont également fait le déplacement.

L’agression s’est déroulée sur fond de malaise latent dans les rangs de la police.

Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête pour tenter de déterminer les motivations qui ont conduit un agent de la préfecture de police, sans antécédents, à tuer quatre fonctionnaires sur son lieu de travail avant d'être abattu. /Photo prise le 3 octobre 2019/REUTERS/Philippe Wojazer
Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête pour tenter de déterminer les motivations qui ont conduit un agent de la préfecture de police, sans antécédents, à tuer quatre fonctionnaires sur son lieu de travail avant d’être abattu. /Photo prise le 3 octobre 2019/REUTERS/Philippe Wojazer

Plusieurs milliers de fonctionnaires ont manifesté mercredi à Paris pour exiger une amélioration de leurs conditions de travail mais aussi clamer leur mal-être face à une “haine du flic” qu’ils jugent de plus en plus préoccupante en France. Cinquante-deux policiers se sont suicidés depuis janvier.

Rédaction de Paris, édité par Simon Carraud, Sophie Louet et Jean-Michel Bélot

(Reuters)

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