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Au moins 139 cas de choléra ont été enregistrés au Mozambique

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Au moins 139 cas de choléra ont été enregistrés au Mozambique, frappé mi-mars par un cyclone qui a provoqué des inondations catastrophiques, selon un nouveau bilan fourni jeudi par le directeur national de la santé.

« Le nombre total de cas de choléra est désormais de 139 » contre 5 mercredi, a déclaré Ussein Isse à l’AFP. « Jusqu’à présent, personne n’est mort du choléra », a-t-il ajouté.

Le président mozambicain Filipe Nyusi a par ailleurs annoncé jeudi « la fin des opérations de secours », précisant que le bilan des intempéries était désormais de 468 morts.

« Il y avait 945 personnes sur le terrain chargées des opérations de secours. Nous les remercions toutes. Ce sont des héros », a-t-il ajouté lors d’une intervention publique à Beira (centre), la deuxième ville du pays, très endommagée par les intempéries. Il s’agit « du pire désastre humanitaire » au Mozambique, a-t-il répété.

Une campagne de vaccination contre le choléra doit débuter la semaine prochaine au Mozambique où sont attendues près d’un million de doses.

Neuf centres de traitement de choléra ont été mis en place dans la province de Sofala, dont Beira est la capitale, a expliqué un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), David Wightwick.

Quelque 2 500 cas de diarrhées aigües ont également été enregistrés, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).

Dans un communiqué, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a prévenu qu’il y avait « très peu de temps pour empêcher la propagation de maladies opportunistes ».

Les conditions actuelles « d’eaux stagnantes, de manque d’hygiène, de corps décomposés et de surpopulation dans des centres temporaires » sont propices aux épidémies de choléra, au paludisme et aux diarrhées, a prévenu l’Unicef.

Mobilisation de la PIROI

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La PIROI (Plate-forme d’intervention Régionale de l’océan Indien) a annoncé l’envoi de 120 latrines d’urgence afin d’améliorer les conditions d’assainissement dans les centres d’hébergement et pour réduire les risques des maladies hydriques.

Dès le 19 mars, 6 containers avec 3000 kits de reconstructions de l’habitat ainsi que 6000 bâches ont quitté la Réunion. Un second lot de matériel a été acheminé le 22 mars par avion C-160 Transall de l’Etat-major des armées.

Enfin, le 25 mars, deux nouveaux envois de 30 tonnes de matériel humanitaire sont partis pour le Mozambique grâce à l’appui logistique des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien depuis l’entrepôt PIROI de Mayotte.

Une cargaison similaire a été chargée sur la frégate  » Nivôse  » basée à La Réunion, et partira en direction du Mozambique dans la nuit du 29 mars 2019 avec à son bord 20 tones de matériel humanitaire.

Plus 1,8 million de sinistrés au Mozambique

Accompagné de vents violents et de pluies diluviennes, le cyclone Idai a touché le 14 mars Beira, la deuxième ville mozambicaine et son demi-million d’habitants, puis a poursuivi sa route vers le Zimbabwe voisin, noyant tout sur son passage.

Les autorités de Maputo ont recensé au moins 468 morts sur leur sol, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (IOM) a fait état de 259 morts au Zimbabwe.

Mais des centaines de personnes sont toujours portées disparues et le bilan des victimes devrait encore monter.

L’ONU a recensé près de 3 millions de victimes dans ces deux pays ainsi qu’au Malawi, touché par des inondations meurtrières début mars avant le passage d’Idai. Au seul Mozambique, les intempéries ont fait 1,85 million de sinistrés.

Deux semaines après le passage du cyclone, leur situation reste des plus précaires, malgré la mobilisation des autorités et l’aide humanitaire internationale.

La réouverture ces derniers jours de plusieurs axes routiers au centre du Mozambique a permis de commencer à acheminer, par camions, une aide d’urgence aux populations.

« Nous avons stabilisé la situation dans certains districts », a assuré mercredi le ministre de l’Environnement Celso Correia.

« A l’heure actuelle, nous fournissons nourriture, abris et médicaments à plus de 300.000 personnes sinistrées de la région (…), et plus de 170.000 personnes sont déjà installées dans nos camps », a ajouté le ministre.

Outre le choléra et les diarrhées, les eaux stagnantes, les mauvaises conditions d’hygiène et les difficultés d’approvisionnement en eau potable favorisent les risques de typhus et de paludisme.

www.kafunel.com avec l’AFP

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