Le bonnet et le chapelet font recette à Médina Baye

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Le bonnet et le chapelet, compléments essentiels de l’accoutrement des disciples du guide soufi sénégalais Cheikh Ibrahima Niass (1900-1975), se vendent comme des petits pains à Médina Baye, cité religieuse de la commune de Kaolack (centre) que les fidèles musulmans continuent de rallier, dans le cadre de l’édition 2021 du mawlid.

Bonnet et le chapelet font recette à Médina Baye

A 24 heures de la célébration de la naissance du Prophète (PSL), l’affluence est de plus en plus importante à Médina Baye, point de ralliement de fidèles musulmans venant de plusieurs pays d’Afrique et du monde.

Aux alentours de la grande mosquée, le petit commerce bat son plein, au bonheur de nombreux commerçants qui comptent sur l’affluence pour faire de bonnes affaires.

Les nombreux visiteurs semblent surtout attirés par les rangées de chapelets et les tas de bonnets, principalement à l’aile ouest de la mosquée, où plusieurs cantines et étals sont dédiés à la vente de ces deux articles chers aux disciples de Baye Niass.

Plusieurs modèles de chapelets et de bonnets

Chapelet bien enroulé autour de son poignet, Insa Ibrahima, de nationalié nigérienne, propose plusieurs modèles de chapelets et de bonnets à ses clients.

« Depuis plusieurs éditions, dit-il, je viens à Médina Baye pour célébrer le mawlid. J’y fais aussi du commerce de chapelets, de bonnets, ainsi que des livres de Cheikh Ibrahima Niass ».

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Le gamou annuel de Médina Baye est une opportunité qu’il ne rate jamais depuis plusieurs années. « C’est une aubaine dans ce contexte de COVID-19 », explique-t-il.

« Je compte faire un séjour longue durée pour écouler tous les produits. Après, je vais aller à Dakar pour vendre le reste avant de rentrer au Niger », confie Ibrahima.

Potentiels acheteurs de nationalité ghanéenne

Oumar Dème, trouvé en train de parlementer en vain dans un anglais approximatif avec de potentiels acheteurs de nationalité ghanéenne, est un fidèle sénégalais qui vient du Fouta, région du nord du pays.

« Ils veulent des chapelets de marque +Youssrou+. Ça coûte 100.000FCFA l’unité. C’est un chapelet très prisé par les étrangers », fait-il observer, précisant cependant que le prix des chapelets qu’il vend varie de « 4000 FCFA à 100.000 FCFA ».

« Pour le moment c’est timide. Mais les clients vont venir avant la fin du mawlid », espère-t-il, alors que ses potentiels acheteurs ghanéens se défournaient de son état, effrayés par le prix du type de chapelet qu’ils convoitaient.

C’est comme rentrer de La Mecque sans apporter du Zam-Zam

« Pour certains disciples de Baye Niass, surtout étrangers, quitter la cité de leur guide spirituel sans acheter un chapelet ou un bonnet, c’est comme rentrer de La Mecque sans apporter du Zam-Zam », l’eau bénite que les pèlerins rapportent des Lieux saints de l’Islam, note-t-il.

L’édition 2021 du mawlid, manifestation religieuse annuelle commémorant l’anniversaire de la naissance du prophète Mouhammed (PSL), sera célébrée dans la nuit de lundi à mardi à Médina Baye.

Plusieurs milliers de disciples de Baye Niass, originaires du Sénégal et de plusieurs autres pays africains, et même d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis d’Amérique, participent à cette manifestation communément appelée gamou.

Le mawlid est traditionnellement marqué par des séances de zikr, de récital du Coran et d’exégèse sur la vie du Prophète de l’islam (PSL).

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