La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial du fruit de l’anacardier qualifié « d’or gris ». Une aubaine pour de nombreux entrepreneurs, dont Aboubacar Bakayoko, qui s’est lancé dans la conception et la fabrication de machines 100% ivoiriennes pour la transformation du produit. En 2017, le chiffre d’affaires de son entreprise devait atteindre 2 milliards de francs CFA.

Aboubacar Bakayoko, 37 ans, est à la tête de la Société de travaux d’ingénierie et de consultance (SOTIC). C’est la seule entreprise subsaharienne qui développe des machines de transformation de la noix de cajou. A 2 millions de francs CFA la décortiqueuse, c’est le même prix que ses concurrents internationaux. Mais pour se différencier, le jeune patron fabrique des équipements aux normes européennes, plus solides. Les moteurs sont importés d’Europe mais le reste des pièces est fabriqué sur place à Abidjan, avant l’assemblage.

La bonne idée de ce jeune entrepreneur, est d’avoir misé sur l’anacarde il y a quatre ans. En quelques années, la noix de cajou est devenue une nouvelle filière agricole très rentable de la Côte d’Ivoire. L’année dernière, le pays en est même devenu premier producteur mondial. Un succès qui attire de plus en plus de sociétés de transformation. Le secteur représente près de 300 milliards de francs CFA de revenus distribués.

Le produit phare de l’entreprise d’Aboubacar Bakayoko est la décortiqueuse. Rendement de ces machines : 25 kilos par heure contre une dizaine seulement à la main. En outre, le travail des machines est de meilleure qualité. Elle enregistrent seulement 3% de perte contre près de 50% pour une production manuelle.

L’entrepreneur a aussi créé d’autres machines, comme le calibreur de noix de cajou qui remplace le tri à la main. Le chiffre d’affaires de son entreprise devrait atteindre les 2 milliards de francs CFA en 2017. Une croissance de 30% par rapport à l’année précédente.

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