Côte d’Ivoire : les infrastructures économiques au service des droits humains

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infrastructures économiques
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En Côte d’Ivoire, certains acteurs politiques dévalorisent la politique de développement des infrastructures menée par l’actuel gouvernement.  Se revendiquant du libéralisme conservateur ou du socialisme, ils dénigrent, et même rejettent, une politique économique qui ferait de la reconstruction des infrastructures et de l’investissement l’axe majeur de la gouvernance.

Ils accusent le gouvernement ivoirien d’être indifférent à une demande sociale centrale et vitale des ivoiriens: la réconciliation nationale. La politique d’investissement et de reconstruction tout azimut des infrastructures mise en œuvre par le gouvernement  serait une diversion destinée à dissimuler  le viol quotidien des droits des populations ivoiriennes.

Prétendant dénoncer ce qui leur paraît être une vulgaire manœuvre  de camouflage politique,  l’un d’entre eux a pour cela récemment proclamé que les Ivoiriens ne se laissent nullement impressionner par les infrastructures.

La redondance régulière de ce discours, qui est décliné sous tous les modes dans le but d’en faire une vérité politique,  nous oblige à poser cette question : les infrastructures économiques sont-elles incompatibles avec le respect des droits de l’homme?

En vérité, les infrastructures économiques permettent de donner du contenu aux droits fondamentaux qui sont les besoins élémentaires de l’homme. Les ponts et  les routes  rendent possible la libre circulation des hommes.

Le commerce et l’industrie permettent de satisfaire  leur droit au travail. Construire des logements de qualité répond au droit primaire d’habitation et de protection contre les intempéries.

Bâtir des  écoles, des hôpitaux et des infrastructures agricoles, permet de  satisfaire  le droit au savoir, à la santé et à la nutrition. Telles sont les fonctions régaliennes d’un Etat de droit soucieux des besoins et des demandes de sa société comme le fait remarquer Adam Smith dans son célèbre ouvrage  « La Richesse des Nations ».

En dépit du fait qu’une politique de grands travaux et de reconstruction des infrastructures puisse être le fait d’une  dictature, comme le montre l’exemple de l’Etat nazi, cette politique n’est pas a priori opposée aux droits de l’homme.

Adolf Hitler avait construit des autoroutes et développé son industrie métallurgique pour faire la guerre afin d’installer l’impérium d’un Etat racialiste, liberticide et meurtrier sur le monde.

Au contraire, en Côte d’Ivoire, la politique de reconstruction des infrastructures s’inscrit dans une politique libérale, qui considère l’économie libre de marché comme médiation nécessaire au développement endogène et à l’inclusion sociale.

Les critiques et les interpellations adressées au pouvoir en place par l’opposition ivoirienne devraient être constructives. Elles devraient opposer à la  vision politique et sociétale du libéralisme,  une vision politique et sociétale alternative argumentée.

Les Ivoiriens ne sont pas dupes du fait que, sous la thématique de la réconciliation nationale,  se sont logés  des intérêts particuliers factionnels et partisans qui réduisent les droits de l’homme aux droits des responsables politiques et militaires du régime de Laurent Gbagbo qui s’illustrèrent par le viol massif des droits de l’homme. Ils ne sont pas dupes du fait que ces « responsables » refusent obstinément de reconnaître ce viol.

Ils savent que la dévalorisation et le dénigrement des infrastructures au profit de « réconciliation nationale »  par les défenseurs de l’ancien régime et leurs alliés potentiels, relèvent à la fois d’un désir d’impunité et  d’une  stratégie électoraliste de manipulation et d’intoxication psychologique de l’opinion publique ivoirienne.

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