Kafunel Sports a braqué ses radars sur Mbappé les joueurs de l’équipe de France. Tenez-vous bien! A trois jours du premier match des Bleus en Coupe du monde contre l’Australie, l’attaquant parisien s’est baladé face aux questions des journalistes.

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Pour des journalistes, chaque conférence de presse de Kylian Mbappé est un délice. Un moment à part dans un univers du football de plus en plus aseptisé où les joueurs se méfient de l’exercice du questions-réponses, de peur de se faire piéger.

Ce mercredi à Istra, quand le Parisien s’est présenté face aux médias, il a déroulé. Tranquillement. Sereinement. Aucun sujet ne l’a agacé, il a pris le temps et le soin d’étayer son argumentation.

Le numéro 10, son trio avec Griezmann et Dembélé, les critiques sur son éventuelle arrogance, son coup reçu après un choc avec Rami à l’entrainement… Autant de thèmes qu’il a balayés d’un revers de main. Du pur Mbappé, 19 ans.

Son état forme après le coup reçu mardi à l’entraînement

«Je suis à 100% (…) Ce sont des choses qui arrivent et qui arriveront encore. Le coup est anodin, Adil (Rami) est un peu retard, mais ce n’était rien de méchant. J’étais frustré de sortir de l’opposition. J’ai laissé mon équipe et elle a perdu (sourire). La sélection est très médiatisée. Nos moindres faits et gestes sont repris. J’ai répondu tout de suite car je ne voulais pas que ça prenne le pas sur l’équipe. (…) A partir du moment où vous voulez être créatif, ça crée de la frustration chez les défenseurs. Je comprends tout ça. Quand ça reste dans l’esprit du jeu, il n’y a pas de problème. On sait qu’il va y avoir des fautes.»

Le premier match contre l’Australie samedi

«Je suis tombé sur un match hier soir (mardi) dans ma chambre. Elle a le style des Américains. Ils vont nous attendre, être rugueux dans les duels et jouer le coup à fond. Ça va être un match compliqué contrairement à ce qu’on peut penser face à une équipe avec beaucoup d’envie. Elle est dans la peau de l’outsider et n’aura rien à perdre. On va essayer de faire ce qu’il faut pour bien commencer le tournoi et ne pas se mettre des bâtons dans les roues inutilement. Si on est au niveau où on doit être, on fera quelque chose de bien.»

Sur Griezmann et Dembélé

«(Sur Griezmann) Il est le patron de l’équipe depuis l’Euro. Finir meilleur buteur dans son pays, ça montre qu’il a les épaules pour supporter la pression. Il va être d’une importance capitale pour nous si on veut faire un résultat. (…) Ousmane, tout le monde sait l’admiration que j’ai pour lui, c’est un ami fort (sic) et un joueur avec d’énormes qualités. Il est percutant, capable de jouer en touche, il a les deux pieds. Jouer avec lui, c’est facile.»

La force du trio Griezmann-Mbappé-Dembélé, appelé à jouer samedi

«On est trois joueurs qui s’apprécient, qui aiment jouer ensemble et on met notre ego de côté. C’est comme ça qu’on y arrivera. Je suis content de jouer avec ces joueurs-là. Il faut améliorer le replacement défensif et être plus efficace. On n’aura pas 60 occasions, une seule et il faudra la mettre. (…) Antoine est plus meneur de jeu, il est redescendu un peu plus bas, sa qualité de passe et ses déplacements entre les lignes nous permettent de prendre la profondeur et faire mal à l’adversaire».

Le numéro 10 assumé

«C’est moi qui le voulais. Il était libre et personne à l’horizon (rires). Je l’ai pris et je joue avec. Je le vois plus comme un gamin qui a toujours voulu ce numéro et le porter chez les grands. C’est un numéro historique pour les Français, pour moi ça ne changera rien. Zidane ? Je ne peux pas faire celui qui ne sait pas. Je vis la chose autrement, comme un rêve de gosse. Il faut assumer cette comparaison, même si elle n’a pas lieu d’être. Ses louanges ? C’est une fierté de les recevoir. Ça donne envie de continuer à être performant pour en recevoir plus. C’est bien quand on se lève le matin et qu’on reçoit des louanges d’une idole (sourire).»

Sa première Coupe du monde et ses ambitions

«Je suis concentré dans ma compétition mais je réalise que je fais partie des privilégiés. J’ai pris un peu plus d’importance (dans l’équipe) au fil des sélections. Je dispute ma première grande compétition, c’est le bon moment. J’espère que ça va bien marcher pour moi et l’équipe. Une Coupe du monde réussie sur le plan collectif et personnel ? La victoire, que la victoire. (sur la comparaison avec le PSG) Je suis dans le même registre, le même rôle même si ce sont deux univers complètement différents. Le pays, c’est quand même un cran au-dessus. On me demande la même chose : être performant et décisif, ça ne change pas trop de mon quotidien.»

Sur les critiques le taxant d’arrogance

«Ça ne me touche pas. Je ne peux pas changer ce que les gens pensent. Je n’ai pas à me justifier. Je fais avec et ça ne m’empêche pas de dormir. (Ses bouderies quand il perd) J’ai toujours été comme ça. Il faut que ça se contrôle car c’est parfois un peu dans l’excès. J’ai toujours envie de montrer que je suis meilleur que l’autre. Mais pour y arriver en match, ça peut aussi servir.»

Le rôle de Pogba

«Paul, c’est Paul (sourire). Il est créatif avec un impact physique, une qualité de passe et une vista. Il est bien revenu contre les Etats-Unis, non ? En dehors du terrain il est naturel, il n’y a rien de forcé. Certains aiment lui reprocher ses danses mais c’est son personnage. Il est important, c’est un grand joueur et les grands joueurs sont toujours les patrons. Il a cette personnalité qui emmène beaucoup de joueurs sur sa route et nous on est prêt à le suivre».

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