Covid-19 rend impossible le choix des français? À trois jours des élections municipales, le président de la République va «s’employer à rassurer les Français» et tenter de bien «expliquer les choses».
Le coronavirus continue de mobiliser toute l’attention de l’exécutif. Alors que les autorités publiques et sanitaires préparent le pays à entrer dans la phase 3 du plan pandémique, Emmanuel Macron va s’adresser aux Français via une déclaration télévisée jeudi soir à 20 heures.
Selon la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, cette allocution du chef de l’État «sera évidemment consacrée à la crise sanitaire que connaissons actuellement».
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Soucieuse de ne «pas présager du contenu» de l’intervention présidentielle dont elle «ne dispose pas à ce stade», la secrétaire d’État a toutefois indiqué qu’Emmanuel Macron allait «s’employer à rassurer les Français» et tenter de bien «expliquer les choses», comme il le fait «depuis le début».
Si l’Élysée s’en tient à ce qui est prévu, la prise de parole devrait a priori être «assez courte».
Covid-19 La réforme des retraites et les municipales au nom de la «continuité démocratique»
Avec 1784 cas confirmés et 33 morts, la France est aujourd’hui le deuxième foyer en Europe de l’épidémie du coronavirus, derrière l’Italie.
«(Nous sommes) dans un moment de crise sanitaire qui est inédit pour notre pays, car nous n’en avons pas connu de cette nature», a abondé Sibeth Ndiaye, estimant qu’il était «important d’avoir une parole» du chef de l’État dans ce contexte.
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Insistant sur la nécessaire «continuité démocratique», la secrétaire d’État a ensuite défendu la poursuite de l’examen parlementaire de la réforme des retraites.
Et elle a confirmé la tenue des élections municipales – dont le premier tour doit avoir lieu ce dimanche 15 mars dans les 36.000 communes de France -, malgré des campagnes perturbées pour presque tous les candidats.
«Nous devons nous préparer à toutes les éventualités»
Enfin, la porte-parole du gouvernement est revenue sur les «conséquences économiques» de la crise, jugées elles aussi «inédites», et qui «nous rappellent, malheureusement, ce que nous avions pu connaître au moment de la crise financière en 2008».
Dès lundi, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’était inquiété d’un«impact sévère» dans certains secteurs.
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«Le pire n’est jamais certain, évidemment, mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités», a conclu Sibeth Ndiaye.
«Nous sommes au tout début de l’épidémie», a quant à lui prévenu Emmanuel Macron mardi après-midi, estimant qu’une quarantaine aussi drastique que celle appliquée en Italie n’était «pas nécessaire» pour l’instant mais pas exclue non plus pour autant.
Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on tient à «différencier la façon dont le président agit en capitaine en temps de crise de la gestion administrative de la crise».
«Nous menons une bataille extrêmement tactique au quotidien pour éviter une situation à l’italienne», assure-t-on, affirmant que «le stade 3 est un acte plus administratif que politique».