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Le monde de la lutte et du sport en général est endeuillé avec le décès de Double Less, père de Balla Gaye 2 et de Sa Thiès. De son vrai nom d’état civil Mamadou Sakho, Double Dess était un athlète de haut niveau.

Décès de Double Less, père de Balla Gaye 2 et de Sa Thiès

L’ancien champion de lutte Mamadou Sakho dit Double Less, a été rappelé à Dieu dimanche des suites d’une maladie, annoncent plusieurs médias sénégalais et des acteurs de cette discipline.

Médaillé d’or aux Jeux africains de Nairobi, il a été également plusieurs fois champion du Sénégal de judo. Il a hérité du surnom de Double Less en référence à sa très grande taille. Double Less en comparaison au mètre de tissu.

Double Less, père des lutteurs Balla Gaye 2 et de Sa Thiès, était alité depuis quelques temps, rapportent les mêmes médias.

Son décès intervient moins d’un mois après le rappel à Dieu d’une autre ancienne gloire, Mbaye Guèye, surnommé « le premier Tigre de Fass ».

Décédé à l’âge de 80 ans 

L’ancienne gloire des arènes sénégalaises, Double Less, est décédée hier dimanche, dans sa demeure de Keur Massar, des suites d’une longue maladie.

La disparition du père de Balla Gaye et de Sa Thiès a suscité une vague d’émotions dans le monde de la lutte.

Yeux rougis et embués de larmes, Sa Thiès est inconsolable. Les bras croisés, il semble sentir la terre se dérober sous ses pieds.

Les premières heures qui ont suivi le rappel à Dieu de Double Less ont transformé son domicile de Keur Massar en un lieu de convergence.

Dans la maison mortuaire quasiment éclipsée par l’envergure d’un immeuble en chantier, s’échappent des cris stridents. A l’intérieur, une jeune fille (sœur de Balla Gaye), la vingtaine, gît entre les mains de deux personnes.

Double Less, la chute d’un baobab –

Dans cette atmosphère de deuil, un parfum de tristesse et de mélancolie enveloppe les visages qui se démènent avec les émotions pour contenir les larmes. L’ambiance est insoutenable.

Après une longue maladie, celui qu’on surnommé le «Seigneur des arènes» a perdu le combat de la vie, hier dimanche, à Keur Massar, après sa sortie de clinique, samedi 4 septembre.

Il emporte avec lui une carrière lumineuse qui a ébloui le cœur des amateurs de la lutte des années 1970.

A peine arrivé, l’ancien roi des arènes, Manga 2 est sous le choc. Il a été parmi les derniers qui ont vu le défunt, il y a une semaine.

«J’ai le cœur lourd, parce que je viens de perdre un ami. Je lui ai rendu visite, jeudi dernier, mais je ne pouvais pas retenir mes larmes, lorsque je l’ai vu. Double Less est un monument de la lutte sénégalaise.

Il a fait dans l’arène ce que beaucoup de lutteurs n’ont pu réussir. Il a affronté beaucoup de grands champions. Il a été champion d’Afrique et plusieurs fois médaillé d’or.

On avait même dit qu’il pouvait être champion du monde en lutte gréco-romaine. Cela prouve qu’il a laissé ses empreintes dans l’arène. C’est un autre grand champion que l’arène vient de perdre, après Mbaye Gueye», geint l’ancien lutteur de l’écurie Sérère.

«Lorsque je lui ai rendu visite, jeudi dernier…»

Presque un mois après Mbaye Gueye, l’ancien «Tigre de Fass» décédé le 7 août dernier, la lutte perd une autre de ses figures emblématiques. Lutteur atypique aux qualités singulières, le natif de Malifara (Sédhiou) a lancé sa carrière dans la capitale sénégalaise.

Les témoignages pleuvent après l’annonce de sa mort. «C’est une grosse perte pour la lutte sénégalaise. Double Less était respecté par tout le monde. J’ai assisté à la fin de sa carrière, mais il était unique en son genre.

Double Less, ancienne gloire des arènes sénégalaises
Double Less, ancienne gloire des arènes sénégalaises

C’est un lutteur qui a toujours gardé sa dignité», raconte Boy Kairé.

Médaillé d’or aux Jeux africains de Nairobi et plusieurs fois champion du Sénégal de judo, le père de Balla Gaye 2 et Sa Thiès était un mastodonte.

Surnommé Double Less, en référence à son grand gabarit comparé à deux fois la mesure du mètre de tissu, Mamadou Sakho avait mis dans sa poche tout le milieu de la lutte.

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Voulant être boxeur, il a fini par franchir le pas dans l’arène, en devenant lutteur en 1972.

En 27 ans de carrière, l’ancien international olympique qui avait fait ses premiers pas à l’écurie Fass, a quasiment tout raflé.

Avec son décès, ses fils et héritiers, Balla Gaye 2 et Sa Thiès sont orphelins de leur guide.

L’arène sénégalaise perd un baobab et une icône de ses années les plus fastes.

DOUBLE LESS, ANCIENNE GLOIRE DE LA LUTTE : «Mes exploits aux Jeux olympiques…»

En janvier, Double Less avait accordé à L’Observateur une dernière interview dans laquelle il relatait sa carrière, ses exploits et la carrière de ses fils.

«C’est dommage qu’à notre époque, la presse n’était pas assez développée. J’avoue que j’ai marqué mes empreintes dans la lutte que j’ai héritée de mon oncle, Baba Fofana.

Ce dernier était un grand champion de lutte. Mon père n’a jamais été lutteur. D’ailleurs, il s’était toujours opposé à ce que je pratique ce sport.

C’était un éleveur et il passait tout son temps à lire le Coran. J’ai commencé ma carrière de lutteur à Malifara, avant de m’installer en Gambie. J’ai fait presque 10 ans en Gambie avant de venir à Dakar.

C’est Falaye Baldé qui m’a trouvé en Gambie et m’a dit que ma place était au Sénégal et que je devais revenir pour montrer mes qualités. Si aujourd’hui, je prends en charge sa famille, je ne fais que lui rendre la monnaie de sa pièce.

Falaye Baldé est le premier à me soutenir et à me pousser vers le succès. J’ai affronté, tout au long de ma carrière, beaucoup de grands champions. (Il ne se souvient plus du nombre de combats de lutte qu’il a disputés).

Avec l’Equipe nationale du Sénégal, j’ai effectué beaucoup de campagnes internationales, dont les plus illustres sont les Jeux olympiques de Montréal (1976), Moscou (1980), Los Angeles (1984). J’ai fait presque le tour du Sénégal.

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En Afrique aussi, j’ai voyagé un peu partout pour représenter le Sénégal. J’ai été au Maroc à deux reprises en lutte gréco-romaine dans le cadre d’un tournoi.

Ensuite, j’ai fait Tunis, Le Caire, Abidjan et le Niger. Vous savez que la lutte gréco-romaine est plus difficile que la lutte simple que nous pratiquons au Sénégal.

J’ai représenté le Sénégal aux Jeux africains de 1987 à Nairobi (Kenya) où j’ai été médaillé d’Or dans la catégorie de plus de 100 kg en lutte libre. Bref, c’est une carrière vraiment pleine.»

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