La romancière Annoncia Myriam Warner-Vieyra, veuve du cinéaste sénégalais Paulin Soumano Vieyra, considéré comme un pionnier du 7e art africain, est décédée vendredi dernier à Tours (France), à lââge de 78 ans, a-t-on appris jeudi à Dakar.
Selon un communiqué transmis à Kafunel, la levée du corps de la défunte se tiendra le mardi 9 janvier, à 14 heures, à lâhôpital principal de Dakar, suivie de son inhumation au cimetière catholique de Bel air, le même jour.
Auparavant, une veillée de prière est prévue le lundi à partir de 18 heures 30 à la cité Patte dâOie Builders, à Dakar, précise le communiqué reçu de PSVFilmsââ (Paulin Soumano Vieyra films), la structure chargée de gérer lâhéritage du cinéaste époux de la défunte.
Mme Vieyra est une ancienne bibliothécaire de lâUniversité Cheikh Anta Diop de Dakar, diplômée de lâEcole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes du Sénégal (EBAD).
Elle a été aussi membre de lâAssociation des écrivains du Sénégal (AES) et des Amies du musée de la femme « Henriette Bathily ».
« Après trente ans dâactivités professionnelles au Sénégal dont vingt-sept comme documentaliste de lâInstitut de pédiatrie sociale à lâUniversité Cheikh Anta Diop de Dakar, mes activités sont maintenant surtout culturelles et sociales », confiait-elle dans un entretien paru sur le site de « PSVFilms »
Cette Guadeloupéenne née le 25 mars 1939 à Pointe-à -Pitre, est arrivée au Sénégal en 1961, avant dâépouser Paulin Soumano Vieyra en avril de la même année.
Son amour pour le Sénégal reste marqué par le premier Festival mondial des arts nègres, « un évènement inoubliable », relevait-elle.
Annoncia Myriam Warner-Vieyra a écrit plusieurs ouvrages dont des romans, recueils de nouvelles et poèmes publiés à Présence africaine, dont « Le Quimboiseur lâavait dit » (1980) et « Juletane » (1982).
Il y a aussi un recueil de neuf nouvelles « Femmes échouées »â (1988) et de poème, ââDans le temple de la négritude : hommage à Léopold Sédar Senghor », publié à lâoccasion de son 70e anniversaire.
Mme Vieyra part rejoindre son époux trente ans après la disparition de ce dernier, le 4 novembre 1987.
Le Festival panafricain de cinéma et de lâaudiovisuel de Ouagadougou (FESPACO) et au Quai Branly à Paris en novembre de la même année, dans le cadre dâun colloque.