Quelque 353 cas de grossesse dont neuf au primaire ont été enregistrés en quatre ans dans la direction régionale de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire).

C’est du moins l’information donnée par son premier responsable, Aboulaye Diako,  lors d’une séance de sensibilisation sur les grossesses en milieu scolaire organisée par la direction de la Mutualité et des Œuvres sociales (DMOSS) vendredi au lycée Mamie Adjoua de la capitale politique

“De 2014 à 2018, notre direction générale est passée de 207 à 353 grossesses, soit une augmentation de 146 cas, soit un taux de 41,35 %”,  a fait noter le directeur régional de Yamoussoukro, soulignant que sur la même période, les cas de grossesse dans le primaire sont aussi passés de zéro à neuf.

Le nombre de cas de grossesses au niveau national était de 5 076 personnes, lors du lancement de la campagne ‘Zéro grossesse en milieu scolaire’, rappelle-t-on. Ce nombre a connu une régression de 27 % en 2016, à 3 690 cas.

“Mais contre toute attente, ce nombre est remonté à 4 125 cas pour 2016-2017, signe de la persistance du phénomène rendant ainsi impérieux le redoublement de la vigilance “, a indiqué le Chargé de programmes de la DMOSS, Ban Kouassi, lors de sa conférence sur le thème “Quelle peut être la contribution de chacun dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire”.

Faisant l’état des lieux sur les cinq ans, c’est-à-dire de 2013 à 2017, le Conseiller de direction à la DMOSS a souligné que 20 754 cas de grossesse ont été enregistrés et 32 251 cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) chez les élèves sur toute l’étendue du territoire national.

Le conférencier a affirmé que tous les cycles d’enseignement sont concernés avec les pics de grossesse sont enregistrés dans les fins de cycle, c’est-à-dire CM2, 4ème et 3ème et les classes de Terminale.

Les DRENETFP de Bondoukou, de Bouaflé, de Daloa, d’Agboville, de Bongouanou et de Man sont plus touchées en raison de leur forte population scolaire, selon M. Ban Kouassi, ajoutant que les enquêtes ont révélé que les auteurs des grossesses sont à 43,2% des élèves, 1,9% d’enseignements et autres encadreurs et 54,9% de gens de petits métiers, de fonctionnaires et autres travailleurs adultes.

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