Une femme et son enfant dans l'attente d'une vaccination contre Ebola. Goma, RDC, le 5 août 2019. © REUTERS/Baz Ratner/File Photo
Une femme et son enfant dans l'attente d'une vaccination contre Ebola. Goma, RDC, le 5 août 2019. © REUTERS/Baz Ratner/File Photo

Le gouvernement congolais dit observer une réduction du nombre de cas d’Ebola. C’est ce qu’indique un communiqué des services du Premier ministre Sylvestre Ilunga, à l’issue d’une rencontre avec le patron de la riposte, le professeur Muyembe. MSF reste prudent.

L’épidémie d’Ebola dure depuis plus d’un an et a fait plus de 2 000 morts. Mais les autorités congolaises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se félicitent d’avoir passé la barre du millier de guérisons.

Du côté de la riposte, on n’est pas peu fier quand on évoque les 1 000 patients soignés avec le médicament du docteur Jean-Jacques Muyembe, comme le précise l’un de ses agents.

Le co-découvreur d’Ebola détient le brevet de l’une des deux molécules, dont l’OMS recommande l’utilisation aujourd’hui en RDC. C’est aussi grâce à un meilleur suivi des cas suspects, explique l’équipe de coordination.

Selon la riposte, parmi les nouveaux patients atteints d’Ebola, 90% avaient déjà été repérés avant leurs premiers symptômes, parce qu’ils étaient en contact avec des cas confirmés.

33% des nouveaux cas d’Ebola seraient déjà connus et suivis par la riposte

Ces patients arrivent par ailleurs plus vite en centre de traitement. Le délai moyen serait passé à deux ou trois jours, contre cinq ou six il y a encore un mois et demi. Or, plus les patients prennent un traitement tôt, plus ils ont de chances de guérir.

Autre son de cloche, Médecins sans frontières (MSF), partenaire de la riposte, explique dans son bulletin d’octobre que si le nombre de cas par semaine apparait en baisse, la mortalité reste élevée.

L’ONG continue de parler d’un délai de cinq jours entre l’apparition des premiers symptômes et la prise en charge. Et pour MSF, l’épidémie serait loin d’être sous contrôle.

Selon les chiffres publiés par l’organisation caritative, sur les deux derniers mois, seuls 33% des nouveaux cas d’Ebola seraient déjà connus et suivis par la riposte, parce qu’ils étaient en relation avec des patients déjà atteints.

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