Le directeur des arts, Abdoulaye Koundoul, a annoncé, jeudi, le lancement dâune enquête en vue dâanalyser lâimpact de la pandémie de coronavirus sur les différents sous-secteurs des arts après lâarrêt des activités culturelles depuis plus de quatre mois.
« Nous sommes en train de distribuer des formulaires pour essayer de voir comment les gens ont eu à passer le quai, quel mode de survie ils ont eu à déployer pour être résilients et créatifs aussi. Parce que certains ne se sont pas limités à être résilients, mais ils ont été inventifs par la force des choses », a souligné M. Koundoul, dans un entretien téléphonique avec lâAPS.
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Pour lui, il sâagit dâanalyser pour faire lâétat des choses, et voir quelles ont été les opportunités, les nouvelles habitudes suscitées, comment le choc a été géré, etc.
En somme, il sâagit de voir ce qui sâest réellement passé. « Nous nâavons pas la pleine mesure de ce qui sâest passé et comment les différents sous-secteurs des arts ont eu à réagir. On sait que tous les sous-secteurs à travers les différentes modes dâexpressions artistiques ont tenté de maintenir lâespoir de manière individuelle et parfois collective », a-t-il indiqué.
Le directeur des arts annonce quâà lâissue de cette enquête, le ministère de la Culture et de la Communication pourra mettre en place un plan susceptible dâencourager la relance des activités créatives dans les meilleures conditions.
Les organisations professionnelles et les associations seront conviées à cette réflexion au cÅur de laquelle sera placée la Société sénégalaise du droit dâauteur et des droits voisins (SODAV), a déclaré Abdoulaye Koundoul.
Enquête pour analyser lâimpact du Covid-19 sur les arts
Il signale que lâUniversité Cheikh Anta Diop (UCAD), à travers le musée de lâInstitut fondamental dâAfrique noire (IFAN) et son conservateur, Professeur El Hadji Malick Ndiaye, et le ministère de la Culture sont en train de mettre en place « un dispositif clair » pour voir ce qui sâest passé, afin dâélaborer un plan de relance.
Le directeur des arts cite le numérique parmi les nouvelles formes dâexpression et de diffusion qui ont émergé durant ces moments difficiles que constitue la crise sanitaire liée au coronavirus.
« Il y a des leçons à tirer parce quâau-delà des pertes engendrées par le Covid-19, la pandémie est pleine dâenseignements. Il y a des choses que lâon faisait en déployant beaucoup de moyens, aujourdâhui, on se rend compte quâon peut les faire en mettant à profit le numérique et ses facilités », a-t-il expliqué.
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Il en déduit que le numérique va gagner du terrain et sâimposer davantage pour la diffusion artistique au regard de ce qui sâest passé durant cette pandémie.
Le secteur de la culture, touché de plein fouet par la pandémie depuis le 7 mars, date de la fermeture de tous les espaces recevant du public, nâa pas encore redémarré malgré la levée de lâétat dâurgence et du couvre-feu au Sénégal et la reprise des activités de plusieurs secteurs de lâéconomie nationale.