Home Buzz Kafunel Buzz du net Exécution programmée d’un meurtrier amérindien provoque une controverse aux États-Unis

Exécution programmée d’un meurtrier amérindien provoque une controverse aux États-Unis

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Photo non datée de l'intérieur de la chambre d'exécution de la prison San Quentin, en Californie. (Image d'illustration)
Photo non datée de l'intérieur de la chambre d'exécution de la prison San Quentin, en Californie. (Image d'illustration)

Les États-Unis dans une controverse totale autour de l’exécution programmée d’un meurtrier amérindien. Lezmond Mitchell, Amérindien de la communauté navajo, doit être exécuté mercredi 26 août par les autorités fédérales pour un double meurtre commis en 2001, dans une réserve indienne de l’Arizona.

Mais son sort est contesté par des militants abolitionnistes, par la communauté navajo et par la familles des victimes, des plaintes auxquelles l’administration Trump reste sourde.

Exécution programmée d’un meurtrier

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Les faits remontent à 2001. Lors d’un vol de voiture avec un complice, Lezmond Mitchell avait tué deux personnes dans une réserve indienne de l’Arizona.

Il avait d’abord poignardé une grand-mère de 63 ans, puis avait égorgé sa petite-fille de 9 ans. Leurs corps avaient été retrouvés dans une tombe peu profonde.

Aujourd’hui âgé de 38 ans, le meurtrier vit sans doute ses dernières heures. Mercredi 26 août, à 16h heure locale, il doit être exécuté par injection létale à la prison de Terre Haute, dans l’Indiana.

« Un affront à la souveraineté de la tribu navajo »

En 2003, un moratoire sur les exécutions capitales est entré en vigueur, suspendant ainsi le sort de Lezmond Mitchell. Mais ce moratoire a pris fin en 2019.

Sauf grâce de dernière minute, cet Amérindien de la communauté navajo deviendra le quatrième condamné à mourir par injection létale depuis la reprise, en juillet, des exécutions fédérales. Toutefois, son exécution est contestée.

Photo non datée de l’intérieur de la chambre d’exécution de la prison San Quentin, en Californie. (Image d’illustration)

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Pour l’avocat Kevin Heade, président de l’association Death Penalty Alternatives for Arizona, qui milite contre la peine de mort, cette sentence reflète l’indifférence et le mépris du gouvernement fédéral à l’égard de la souveraineté judiciaire de la nation amérindienne.

Selon lui, Lezmond Mitchell a été condamné en dépit d’une loi adoptée par le Congrès américain en 1994, qui garantit à la communauté navajo de juger elle-même un crime qui s’est déroulé sur son territoire.

« Lui infliger la peine capitale est un affront à la souveraineté de cette tribu. Nous pensons que le président Trump devrait respecter les volontés de la nation Navajos et commuer la peine de Lezmond en une peine à perpétuité », déclare-t-il.

L’administration Trump inflexible

L’avocat estime que le gouvernement fédéral a « clairement exploité une faille juridique pour condamner Lezmond Mitchell à mort, en ignorant les droits des Amérindiens ».

« C’est une décision politique », ajoute-t-il, en gardant un infime espoir que Donald Trump accorde sa grâce présidentielle. La tribu Navajo et la famille des victimes, elles aussi issues de cette communauté, contestent aussi l’exécution à venir.

S’il est exécuté, Lezmond Mitchell sera le premier et le seul Amérindien condamné à mort et exécuté par le gouvernement fédéral dans l’histoire moderne des États-Unis.

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