Home Style et Mode Tendances Mode Farai Simoyi: « L’Afrique influence la mode contemporaine »

Farai Simoyi: « L’Afrique influence la mode contemporaine »

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Farai Simoyi, saluant le public à l'AFWNY après son show le 13 juillet dernier
Farai Simoyi, saluant le public à l'AFWNY après son show le 13 juillet dernier

Le mois dernier, New York accueillait l’Africa Fashion Week. Farai Simoyi, l’une des trente créatrices sélectionnées pour participer à la troisième édition de cette semaine de la mode, s’est confiée à ParisMatch.com. Rencontre.

Née à Londres, Farai Simoyi a passé son enfance au Zimbabwe avant d’emménager aux Etats-Unis. Créatrice d’une mode chic et colorée, ses collections sont un patchwork de son passé en Europe, en Afrique et en Amérique. Celui d’une femme, d’une nomade, d’une battante.

A quel âge avez-vous quitté Londres pour le Zimbabwe?

J’étais encore enfant lorsque mes parents ont quitté Londres pour le Zimbabwe. Je me souviens qu’à 5 ans, j’étais très souvent avec ma tante qui tenait une entreprise de lingerie. Elle me donnait des morceaux de tissus à coudre pour moi et mes poupées.

Quand avez-vous décidé de faire de votre passion votre métier?

J’ai décidé de devenir designer en deuxième année, alors que j’étudiais à la West Virginia University [Morgantown, en Virginie-Occidentale, Ndlr].

La passion pour les arts, la créativité et la mode m’animent depuis que suis un enfant, mais j’ai décidé d’en faire mon métier lorsque j’étais à la faculté. J’ai pu perfectionner cet apprentissage débuté en Afrique. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai passé un été à l’Académie des Arts et du Design (Nuova Accademia di Belle Arti) à Milan.

Un ensemble de la nouvelle collection Farai Simoyi, présentée à l’Africa Fashion Week de New York (Photo: Adirée/Avaloni Studios)


Comment avez-vous lancé votre première collection?

Après avoir été assistante, j’ai été initiée au dessin de conception puis designer dans pour une marque de denim. J’ai eu l’opportunité de me faire un nom dans l’émission «I’ve Got Nothing To Wear», diffusée sur la chaîne TLC.

C’est en voyant ces femmes porter mes jeans dans les rues de la Big Apple que je me suis décidée à créer ma propre enseigne. J’ai lancé ma première collection à la New York Fashion Week en Septembre 2010. Un célèbre producteur m’a contacté car il voulait offrir une plateforme pour les stylistes de demain. Accepter est la meilleure chose que je n’ai jamais faite.

Quelles sont vos inspirations?

Mon voyage dans la vie. La Grande-Bretagne, le Zimbabwe, et les Etats-Unis influencent mes créations. L’Afrique influence la mode contemporaine. Les tissus des costumes traditionnels, leur forme, les motifs bariolés, sont réinterprétés.

Qu’est-ce qui fait l’originalité de votre marque?

J’ai mis beaucoup de moi-même dans cette griffe. Je ne pense pas qu’il y ait d’autres designers ayant vécu les mêmes expériences qui déteignent sur leurs pièces. C’est ce qui la rend unique.

Pourquoi avoir lancé cette première collection à New York?

New York est une capitale de la mode. C’est l’endroit idéal pour les créateurs de mode émergents, c’est pourquoi je voulais y lancer ma première collection.

Combien de collections avez-vous?

La collection est teintée de rose fushia et de turquoise (Photo: Adirée/Avaloni Studios)

J’ai créé six lignes: «Spring/Summer 2008 I AM», «Spring/Summer 2009 Cyclone», «Spring/Summer 2011 Primordia», «Autum/Winter2012 Madame’s Rouge», «Spring/Summer 2012 Desert Oasis» et «Resort 2013 The Silk Road».

Comment fabriquez-vous vos créations et où les vendez vous?

Beaucoup de mes créations sont fabriquées à la main, je privilégie ce mode de production. J’ai aussi une formidable équipe qui me permet de faire perdurer la marque. Mes vêtements et accessoires sont vendus au salon «Midoma», sur la Huitième Avenue, et dans la boutique «Paper Doll», sur Fulton Street, à Brooklyn.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

J’espère pourvoir continuer à travailler pour ma marque, la faire prospérer. Et initier les femmes au voyage avec mes vêtements.

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