Les cinq erreurs fréquemment commises avec du gel hydroalcoolique
Les cinq erreurs fréquemment commises avec du gel hydroalcoolique

Les cinq erreurs fréquemment commises avec du gel hydroalcoolique. Appliquer un gel hydroalcoolique, un geste anodin pas si simple que ça.

Plutôt gel ou solution hydroalcoolique ? Avec ou sans parfum ? Combien de fois par jour ? Depuis plusieurs mois, vous ne vous séparez plus de votre flacon et en appliquez à foison sur vos mains après avoir touché le moindre objet au cours de la journée.

Devenu un indispensable depuis le début de la pandémie, il peut pourtant s’avérer totalement inefficace s’il est mal appliqué.

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Ne pas en mettre assez

« On ne met jamais assez de gel hydroalcoolique », rappelle Alexis Hautemaniere, épidémiologiste au Centre hospitalier Avranches-Granville. Pour qu’il y en ait suffisamment, le médecin recommande une dose de 3 ml au moins.

Si les pompes pré-dosées ou les distributeurs à lecteur optique présents dans les magasins ou entreprises sont automatiquement calibrés, comment s’assurer d’une bonne quantité quand on utilise un flacon personnel ?

Gel hydroalcoolique, ces cinq erreurs fréquemment commises

« Il faut que le liquide remplisse le creux de la main. Une noisette de produit ne suffit pas », précise le médecin.

En clair, plus on met de gel, mieux c’est. Et contrairement au lavage des mains, le gel n’enlève pas le sébum grâce à la glycérine qu’il contient. On peut donc répéter l’action autant que nécessaire. « Quand on est chez soi, mieux vaut privilégier le lavage des mains à l’eau et au savon », nuance Sandrine Enkaoua, pharmacienne.

En vidéo, 6 erreurs à ne plus commettre lors du lavage des mains

Ne pas l’étaler correctement

Pour que le produit soit bien appliqué, il faut respecter « deux fois sept cycles de friction », indique Alexis Hautemaniere.

Les cycles comprenant les étapes suivantes : d’abord paume contre paume, puis les espaces interdigitaux, le bout des doigts, le pouce, le dos de la main et enfin les poignets.

Soit 11 actions en tout. « Pour ne pas perdre trop de produit, on trempe d’abord le dos de la main opposée dans le creux où est déposé le gel et on l’étale un peu comme une crème avant de frotter, sinon une grosse partie sera perdue », détaille l’épidémiologiste.

Pour toutes ces étapes, comptez un temps minimum de friction. « Il faut au moins une trentaine de secondes pour se désinfecter efficacement les mains, ce que peu de personnes font réellement », ajoute Sandrine Enkaoua.

Mal choisir le produit

« Une autre grande erreur est de choisir des produits avec des listes d’ingrédients trop longues. Il faut les choisir le plus simple possible », explique Alexis Hautemaniere.

Évitez donc ceux trop parfumés ou sous forme de mousse : plus les produits sont complexes, moins ils sont bons pour la peau.

Quant à la composition en elle-même du gel, il faut qu’elle affiche au minimum 80% d’éthanol, selon l’épidémiologiste.

Et, quid du choix entre un gel ou une solution hydroalcoolique ? « La solution est plus liquide, elle fuit beaucoup plus facilement, et de fait on en perd beaucoup plus », poursuit le médecin. Privilégiez donc les gels, pour leur texture plus compacte.

L’utiliser quand on a les mains sales ou humides

Le gel ne remplace pas le lavage des mains classique. Le gel hydroalcoolique n’aura aucun effet sur du gras par exemple, et n’enlèvera pas les salissures. « Si nous n’avons pas les mains propres, on utilise de l’eau et du savon. »

Attention également à ne pas l’appliquer sur des mains humides. « Quand un produit hydroalcoolique entre en contact avec de l’eau sur de la peau, cela crée une sensation de forte chaleur, et peut causer des brûlures », avertit Alexis Hautemaniere.

L’utiliser sur des zones sensibles

« Évidemment, on évite de se mettre du gel hydroalcoolique et de se frotter les yeux juste après, cela peut causer des irritations importantes », rappelle Sandrine Enkaoua.

« Certaines personnes appliquent du gel directement sur des plaies ouvertes ou sur de l’eczéma de contact, c’est à éviter absolument au risque de créer de plus fortes irritations », alerte la pharmacienne.

* Cet article, initialement publié le 29 octobre 2020, a été mis à jour.

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