Le cancer de la prostate : Les symptômes et facteurs de risque …

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Cancer de la prostate: qu’est-ce que c’est ?

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La plupart des cancers de la prostate évoluent très lentement. D’ailleurs, la grande majorité des hommes chez qui l’on détecte ce cancer mourront d’une autre cause. Bien souvent, la tumeurdemeure localisée dans la prostate et a des effets limités sur la santé, provoquant parfois des troubles urinaires ou érectiles. Il peut arriver cependant que certains cancers évoluent et s’étendent plus rapidement.

En France, le cancer de la prostate est cancer masculin le plus fréquent (71 200 nouveaux cas estimés en 2011) et la 3e causes de décès par cancer chez l’homme (8 700 décès par an). L’âge médian du diagnostic est de 74 ans, et 44 % des cancers de la prostate sont diagnostiqués après 75 ans. L’âge moyen du décès lié à un cancer de la prostate est de 78 ans, soit quasiment l’espérance de vie moyenne des hommes en France. Le cancer de la prostate est un cancer de bon pronostic : la survie relative à 5 ans s’est améliorée de façon spectaculaire, passant de 70 % pour les cas diagnostiqués en 1990 à 90 % en 2002.
 

Le cancer de la prostate est la 2e cause de mortalité masculine par cancer en Amérique du Nord, après le cancer du poumon.

Types

L’adénocarcinome est la forme la plus courante de cancer de la prostate. Il représente environ 95 % des cas.

La gravité du cancer dépend de l’étendue de la tumeur (locale, avec métastases avoisinantes ou à distance) et du type de cellules cancéreuses.Il existe un score permettant de mesurer le pronostic d’un cancer de la prostate, c’est-à-dire les risques qu’il présente pour la personne atteinte. Il s’agit du score de Gleason.

Ce score attribue deux chiffres de 3 à 5 lors de l’examen au microscope du tissu de la prostate, chiffres correspondants aux grades 3, 4 ou 5. Le chiffre 3 correspondant à du tissu prostatique plus bénin et le chiffre 5 au plus agressif.

Avec ces chiffres, pour obtenir un score qui peut aller de 2 à 10, on fait la somme de 2 grades, celui des populations de cellules les plus fréquentes dans la prostate et le score le plus élevé observé. Ainsi, un score de 6 (1-1) correspond à un cancer peu agressif, 7 un peu plus, et plus le chiffre est élevé, plus l’agressivité de la tumeur augmente. Ce chiffre est important pour déterminer le choix du traitement le mieux adapté pour chaque homme.

Diagnostic et dépistage

·         Prise de sang : mesure du taux d’antigène prostatique (APS ou PSA).

Le cancer de la prostate peut être dépisté par la constatation de l’augmentation d’une protéine dans le sang : l’antigène prostatique spécifique ou PSA.

Le PSA est une substance produite par la prostate. Cependant, un résultat élevé à ce test ne signifie pas forcément qu’il existe un cancer.

En effet, une quantité de plus de 4 nanogrammes/ml de cette protéine dans le sang est associée à un cancer de la prostate dans environ 25 % des cas, et à un autre trouble de la prostate dans 75 % des cas.

Dans le cas où il ne s’agit pas d’un cancer, un PSA élevé peut correspondre à une hypertrophie bénigne de la prostate, une inflammation ou une infection de la prostate.

D’autre part, le dosage de PSA ne décèle pas tous les cas de cancers. Lors d’une étude évaluant l’efficacité du test de PSA, 15 % des hommes ayant obtenu un résultat négatif à ce test (d’une cohorte de 2 950 hommes âgés de 62 ans à 91 ans) avaient un cancer de la prostate1. Mentionnons que le dosage de PSA est aussi utilisé pour suivre l’évolution d’un cancer de la prostate.

La biopsie n’est pas dénuée d’effets indésirables. Les plus courants sont la présence pendant un temps très court, de sang dans les urines, les selles ou le sperme, de la fièvre et l’infection de la prostate.

En pratique :
– Si la prostate est anormale au toucher rectal et que sa palpation fait évoquer un cancer, la biopsie est réalisée, même si les PSA sont normaux.
– Si la prostate est normale à la palpation et que les PSA sont supérieurs à 4 ng/ml, la biopsie sera réalisée si les PSA augmentent au fil du temps.

  • Toucher rectal. Son but est la palpation de la glande prostatique. Pour ce faire, le médecin insère un doigt recouvert d’un gant dans le rectum et il peut ainsi estimer le volume et la consistance de la prostate. Ce geste ne permet qu’une appréciation partielle. Mais il permet parfois de détecter des cancers chez des personnes qui ont un taux d’antigène prostatiquespécifique ( = APS ou PSA pour « Prostatic Specific Antigen ») normal.
    • Échographie transrectale. Elle n’est réalisée que pour pratiquer une biopsie de prostate et ne présente pas d’intérêt seule.
    • Biopsie au cours d’une échographie transrectale. Au cours d’une échographie, le médecin peut guider une aiguille pour pratiquer des biopsies de prostate, c’est-à-dire pour prélever un peu de tissu prostatique afin de le faire examiner au microscope. Cela permet de chiffrer le score de Gleason. Seule une biopsie permet de diagnostiquer avec certitude un cancer de la prostate. La biopsie est généralement pratiquée à l’aide d’une aiguille insérée dans la prostate. De 10 à 12 prélèvements de tissus sont exécutés au cours d’une même séance, dans différentes zones de la prostate
      Cette technique est utilisée à des fins diagnostic, et non de dépistage. Cela signifie qu’elle est pratiquée quand un homme présente un PSA élevé ou bien quand le toucher rectal perçoit une prostate anormale.
       
Remarques : Un index, le phi permet d’améliorer la spécificité de détection du cancer de la prostate, et par conséquent, d’éviter des biopsies inutiles.  
Cet index détecte les cancers agressifs et permet de mieux adapter les traitements. Ce test est pratiqué chez des hommes âgés d’au moins 50 ans, et dont le PSA total est compris entre 2 et 10 ng/ml avec un toucher rectal non suspect.
Ce test n’est pas pris en charge en France (environ 95 €). Au Québec, à cause de son coût élevé, les médecins ne l’offrent pas systématiquement à leurs patients, car pour l’instant, il n’est pas couvert par le régime d’assurance maladie, seulement par certains assureurs privés.
– Le test de dépistage PCA3 : À partir d’un échantillon d’urine, ce test détecte un gène jouant un rôle dans l’apparition du cancer de la prostate, le « Prostate Cancer gene 3 ».
Son intérêt est qu’il permet de réaliser une deuxième biopsie pour des hommes dont la première biopsie n’a détecté aucun cancer, mais chez qui il reste une suspicion sérieuse de cancer.  

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