Le débat de plus en plus clivant sur le parrainage électoral prend davantage de place dans les journaux, en atteste l’intérêt porté à cette question par la livraison de vendredi de la presse quotidienne.

« Le parrainage fait monter la tension », opposition et société civile faisant « bloc pour barrer la route au pouvoir par une mobilisation devant » l’Assemblée nationale, le 19 avril, jour retenu pour l’examen du projet de loi correspondant, note Vox Populi,

« Résistance ! C’est le mot d’ordre lancé, hier (jeudi), par les 27 partis, mouvements, associations et organisations démocratiques et sociales, qui ont mis en place une plateforme pour faire barrage aux +manipulations constitutionnelles et électorales+ », écrit le journal.

Sud Quotidien, selon lequel l’opposition est « sur le pied de guerre », revient sur la même information concernant le lancement d’une plateforme de l’opposition contre le parrainage électoral. Il rapporte que les responsables de cette plateforme « ont exclu toute négociation avec le pouvoir et appelé le peuple à la mobilisation (…) ».

« Le 23 juin 2011 était un jeudi noir », avance le journal Le Quotidien, en référence à une date fondatrice du mouvement des « forces vives » de la nation dont la mobilisation avait empêché le vote par l’Assemblée nationale de modifications constitutionnelles perçues par l’opinion comme relevant d’un processus de dévolution monarchique du pouvoir sous Abdoulaye Wade.

« La place Soweto », siège de l’Assemblée nationale, « s’apprête à vivre le 19 avril 2018 un autre jeudi dont on ne peut présager la couleur. Il s’agit de la date retenue pour la plénière consacrée à la révision de la Constitution, instituant le parrainage », souligne le même journal.

Le Quotidien parle précisément de « la généralisation du parrainage à toute candidature à la présidentielle, en attendant l’autre projet qui fixe le nombre de signatures ».

« Le 19 avril, date de tous les dangers », renchérit L’Observateur. « Contre vents et marées, écrit-il, le président Macky Sall +imposera+ à l’opposition contestataire son projet de loi, malgré les menaces tous azimuts ».

Selon le président Sall dont les propos sont rapportés par Tribune, « (….) tout le monde ne peut pas être d’accord sur un point. Mais dans de telles situations, il faut savoir raison garder, discuter dans le respect, la discipline et de manière posée ».

Le même journal n’en relève pas pour autant une « montée d’adrénaline ! », Enquête faisant observer par ailleurs que le président Sall « calme le jeu ». « On doit accepter de dialoguer sur l’essentiel dans l’intelligence et la courtoisie », écrit-il.

Et pour cause, « Ça s’embrase partout », sur les fronts politique, social et religieux, estime Le Témoin quotidien. Aussi Macky Sall reçoit-il ’’la société civile in extrémis », rapporte L’As.

« Des organisations de la société civile (GRADEC et Forum social sénégalais) ainsi que des personnalités publiques ont entamé une médiation entre le pouvoir et l’opposition qui ne s’accordent pas sur les projets de révision constitutionnelle et de modification du code électoral », fait savoir le journal.

Il ajoute que ces responsables « ont été reçus hier (jeudi) dans la soirée au palais de la République par le chef de l’Etat qui demeure toujours ferme sur le principe du parrainage pour tous. Cependant, Macky Sall indique que des discussions peuvent être ouvertes sur les modalités de ce système ».

Auteurs: Sources: APS – Kafunel.com

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