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Le Giaba pour des dispositifs nationaux renforcés contre le terrorisme

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Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) encourage ses pays membres à se doter de dispositifs renforcés pour une meilleure prévention du terrorisme.

Même si le Sénégal n’est pas touché ’’pour le moment’’, des « pays limitrophes sont en train de vivre’’ le terrorisme, a fait observer le directeur des programmes et projets du GIABA, Buno Nduka.

« C’est la raison pour laquelle nous encourageons les pays à mettre en place des dispositifs assez forts pour pouvoir préserver » les pays concernés et les personnes y vivant, a-t-il indiqué, lundi, à Mbour.

Il intervenait au premier jour d’un atelier régional de formation des formateurs dont le but est de permettre aux magistrats de rendre en des délais rapides des jugements dans des affaires de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

M. Nduka, évoquant la situation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) au Sénégal, a signalé que les équipes du GIABA viennent de terminer le deuxième cycle des évaluations mutuelles dont le rapport annuel va être examiné en novembre prochain.

« Mais je peux dores et déjà dire que le Sénégal fait partie de ces pays qui sont de bons élèves dans ce cadre’’, en attendant « d’avoir les résultats du rapport pour confirmer ce que je viens de dire », a-t-il souligné, précisant qu’en ce qui concerne le terrorisme, « pour le moment, le Sénégal n’a pas eu d’attaques ».

Le directeur des programmes et projets du GIABA, revenant sur les objectifs de cet atelier, a souligné l’importance de cette session de formation.

« Nous avons constaté que beaucoup de nos pays ont un taux assez faible de condamnation en ce qui concerne le blanchiment de capitaux. Cela s’explique, peut-être, par le faible niveau de compréhension de cas de blanchiment de capitaux par les juges », a-t-il expliqué.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet SAMWA (Renforcement des capacités de lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest), mis en œuvre conjointement par le GIABA et l’Union européenne (UE), dans le but de contribuer à la lutte contre le blanchiment de capitaux dans les pays concernés.

Pour ce faire, ce projet vise le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) dans la région ouest-africaine, a indiqué M. Nduka.

D’une durée de trois ans, ce projet qui prend fin en octobre prochain, comprend trois principaux volets, dont le renforcement des capacités des cellules de renseignements financiers et des entités déclarantes.

Il y a aussi le renforcement des capacités des organismes chargés des enquêtes et poursuites pénales et de la justice, pour les aider à « mener efficacement » des enquêtes sur les cas de blanchiment de capitaux et à recouvrer des avoirs illicites.

Le projet compte par ailleurs arriver à une plus grande sensibilisation du public et au renforcement de l’engagement politique en faveur de la lutte contre le blanchiment d’argent.

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