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Le ministère de la ville, un symbole républicain fort du gouvernement Amadou Gon II en Côte d’Ivoire.

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Une interprétation rationnelle possible de l’attribution du ministère de la ville à un ministre Pdci Pro-Parti unifie. Cette attribution est une récusation symbolique de la fraction ethno-nationaliste minoritaire du PDCI. C’est le symbole d’un projet sociétal centre sur la modernisation et l’intégration citoyenne  de la diversité sociale.

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Voici pourquoi.

Lieu du rassemblement de la diversité sociale ou l’on va vivre  en partant  du village, la ville symbolise le consentement de la nationalité a la citoyenneté. Elle exprime l’assomption de l’indépendance personnelle, l’autonomie de l’existence individuelle.

Elle figure la libération de l’individu par rapport aux pesanteurs du terroir, au contrôle communautaire du village, a l’enfermement de la personne dans le groupe tribal et le clan.

La ville, c’est la rencontre de l’altérité et l’expérience de la différence. C’est le symbole du rassemblement de la diversité sociale. C’est le « melting-pot ».

La ville est le lieu symbolique de la société civile et de la citoyenneté tandis que le village est le lieu symbolique de la communauté lignagère et des appartenances primordiales.

Il n’est pas étonnant que les ethnonationalistes ivoiriens, ennemis de la ville, s’interrogent ouvertement sur l’utilité d’un ministère de la ville en mobilisant comme d’habitude l’argumentaire du gaspillage budgétaire.

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Les ethno-nationalistes et les nationaux-populistes ivoiriens avaient fait du village et de l’autochtonie,  les référents  et les critères absolus de l’identité nationale ivoirienne.

Ils avaient opposé, dans un manichéisme, le village défini comme lieu du bien à la ville définie comme lieu du mal et de l’aliénation.

Le ministère de la ville était chez eux un euphémisme car la ville incarnait l’invasion du village par des forces d’aliénation et de domination venu d’ailleurs et de loin.

La ville était donc un espace de mort et d’abandon symboliquement incarne par la saleté et les poubelles.

L’espace de la  ville était divise en espaces d’existences communautaires cloisonnes  par une politique de négligence systématique des infrastructures.

Cette carence délibérée des infrastructures  empêchait la communication et les échanges entre les catégories de la société. Yopougon ou Cocody, pour ne citer qu’eux, étaient redéfinis  comme territoires communautaires.

Conséquemment, la présence du président de la république à l’hôtel du golf durant sa réclusion prononcée par le régime national-populiste en décembre 2010 fut vécue par une communauté locale instrumentalisée comme occupation illégitime d’après les coutumes locales. Le droit positif de la république avait cédé la place au règne des coutumes locales.

 Mais le village, quoique idéologiquement absolutise,  n’était pas non plus entretenu. Restitues a l’autochtonie, les villages du territoire national furent néanmoins des espaces négligés par le pouvoir politique national-populiste.

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L’ethnicité fut tout simplement politiquement instrumentalisée. Le pouvoir national-populiste avait fragmente et segmente le territoire en villages et en communautés dressées les unes contre les autres afin d’asseoir sa domination et sa tutelle sur la société.

Contre cette vision ethno-nationaliste et national-populiste, la gouvernance démocratique du RHDP restaure le modèle de la ville comme référence existentielle reliée au village.

Le village est un lieu de mémoire sur lequel s’édifie la citoyenneté et le vivre-ensemble dont la ville est le lieu symbolique en tant que pôle de convergence et d’expression libre de la diversité et de la différence.

La politique de reconstruction des infrastructures et des équipements publiques mis en œuvre par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly,  compose les  actions emblématiques d’une politique de décloisonnement et de rétablissement de la communication et des échanges entre les villages et les villes, entre les collectivités des territoires,  entre les diverses catégories de la société.

La reconstruction des ponts, des routes et des équipements publics scande le rythme du mouvement de modernisation et d’intégration nationale du territoire ivoirien.

Le ministère de la ville  est dans le gouvernement amadou gon ii le ministère emblématique d’une gouvernance placée sous le sceau du renforcement de la citoyenneté, de l’intégration nationale et de la modernisation de la côte d’ivoire. C’est un message adresse aux ivoiriens.

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Les ivoiriens doivent certes conserver le village comme lieu de leurs mémoires culturel, mais ils doivent aussi s’efforcer de vivre pleinement dans la ville, s’approprier sa culture et approfondir leur appartenance citoyenne.

L’attribution du portefeuille de ministre de la ville à un ministre du PDCI Pro RHDP-Parti Unifié véhicule le message de l’alliance originaire entre les traditions et la modernité, entre les cultures ethniques et la rationalité moderne qui définit l’esprit de l’houphouëtisme.

Cette attribution porte le message du nationalisme libéral modernisateur sur lequel s’est édifiée la côte d’ivoire.

Le RHDP, sa nouvelle version progressiste, incarne ce nationalisme modernisateur. Le parti unifié est destiné à en assurer institutionnellement la pérennité.

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