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Le wax, symbole de la mode africaine

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« Wax », d’Anne-Marie Bouttiaux, éd. Hoëbeke, 188 pages, 29,90 euros. « Wax & Co. », d’Anne Grosfilley, éd. de La Martinière, 264 pages, 35 euros.
« Wax », d’Anne-Marie Bouttiaux, éd. Hoëbeke, 188 pages, 29,90 euros. « Wax & Co. », d’Anne Grosfilley, éd. de La Martinière, 264 pages, 35 euros.
Un ensemble créé pour la collection printemps 2014 par REUBEN REUEL, le styliste préféré de la star Beyoncé.

Histoire, enjeux culturels et économiques… deux anthropologues se sont penchées sur le wax, cette étoffe étonnante à travers deux beaux livres passionnants et richement illustrés. Retour sur le symbole de la mode africaine.

Longtemps absent de la scène mode européenne, le wax connaît depuis plusieurs années un véritable engouement de la part de jeunes créateurs issus de la diaspora.

Symbole d’africanité pour certains, de domination européenne pour d’autres, il est l’objet de multiples interprétations et même de polémiques.

Souvent accusé de régner sur la scène créative au détriment des véritables productions artisanales africaines, le wax cultive l’ambiguïté, déchaîne les passions et attise les convoitises.

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A une époque où les procès en récupération culturelle fleurissent sur les réseaux sociaux, la lecture du livre d’Anne-Marie Bouttiaux et de celui d’Anne Grosfilley permet de découvrir l’histoire et les enjeux de ce tissu décidément pas comme les autres.

« Wax », d’Anne-Marie Bouttiaux, éd. Hoëbeke, 188 pages, 29,90 euros. « Wax & Co. », d’Anne Grosfilley, éd. de La Martinière, 264 pages, 35 euros.

Inspiré de la méthode de teinture indonésienne appelée « batik », le « wax » (cire en anglais) trouverait son origine sur l’île de Java. Mais, comme le souligne Anne-Marie Bouttiaux dans son ouvrage, « des chercheurs ont aussi retrouvé des traces de ce procédé en Egypte pharaonique, en Chine et en Inde ».

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C’est en réalité dans l’histoire coloniale que l’on trouve l’explication de la mutation du batik en wax.

Présents dans une grande partie de l’Indonésie et de l’Asie du Sud-Est depuis le XVIIe siècle, les colons néerlandais et anglais récupérèrent la technique de teinture à la cire afin de la mécaniser.

L’objectif : concurrencer les productions locales avec des batiks moins coûteux. Mais les Indonésiens résistent et boudent ces produits étrangers.

Néerlandais et Anglais se tournent alors vers leurs autres colonies pour trouver des débouchés à leurs wax manufacturés en Europe. Importé au Ghana par les compagnies

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