PETIT METIER, GROS PROFIT est devenu une réalité avec l’exploit de Mame Amadou Ba, Décorateur d’Oignons. Un véritable self-made-man au Sénégal. De porteur de bagage, Mame Amadou Bâ est passé, aujourd’hui, au métier de trancheur d’oignons au marché Castor. Ce travail qu’il exerce depuis 2015 est devenu, de plus en plus, rentable et l’aide à couvrir ses besoins et charges familiales.

Mame Amadou Ba, Décorateur d’Oignons

production d'oignons en afrique
production d’oignons en afrique

Devenu un métier à revenus au Sénégal, depuis quelques temps, trancher ou hacher les oignons est un travail rémunérateur.

Ceux qui s’y adonnent, se retrouvent dans presque tous les marchés de la capitale, mais également dans certains coins et recoins des quartiers.

Trancher, découper des oignons et mixer en même temps aussi de l’ail et certains légumes et herbes telles que la coriandre et le céleri, sont devenus leur spécialité.

La vie en oignon

filière oignon
filière oignon

Mame Amadou Ba fait partie de ce lot de jeunes qui se sont reconvertis en vrai « machine hachoir d’oignons ».

Ce jeune garçon, longiligne, teint noir, originaire de la Guinée Conakry, installé au marché Castor depuis 2015, s’adonne à ce métier depuis lors.

« Avant, j’étais porteur. J’aidais les femmes qui venaient au marché Castor faire leurs emplettes à transporter leurs bagages », confie-t-il.

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Avec ce boulot pénible, il arrivait difficilement à s’en sortir. « Juste quelques pièces en guise de remerciement », précise-t-il.

Il songe alors à changer de métier. L’idée lui est venue de se reconvertir en trancheur d’oignons.

Un métier qu’il a appris dans le tas avant d’y devenir un spécialiste aguerri.

« C’est grâce à un compatriote que j’ai pu acquérir une table et une petite planchette. Il m’a aidé aussi à trouver une place dans le marché. C’est comme cela que j’ai débuté mon aventure de trancheur d’oignons », dit-il.

À Castor, sa place ne désemplit pas

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Petit à petit, l’oiseau a fait son nid. Depuis lors, Amadou Bâ a cru en son métier et ne cesse d’attirer de la clientèle du fait surtout de sa rapidité et sa diligence dans le travail. Il s’est vraiment transformé en vrai « machine ».

À Castor, sa place ne désemplit pas. Des dizaines de femmes passent à chaque fois leurs commandes après leurs achats.

Aujourd’hui, il achète lui-même des sacs d’oignons qu’il épluche, découpe et les revend en sachets de 500 grammes ou 1 kilogramme à ses clients.

Pour diversifier son offre, Amadou hache et broie également, à l’aide d’une machine, du poivron, des oignons verts, du poireau et des herbes comme la coriandre et le céleri.

Travail dur mais de plus en plus rentable

oignons tranchés au sénégal
oignons tranchés au sénégal

Aujourd’hui, Mame Amadou Bâ ne regrette pas d’avoir choisi ce métier.

Il reconnait que c’est un travail dur mais de plus en plus rentable car les femmes n’ont plus cette habitude de piler ou de trancher les oignons elles-mêmes.

« Elles préfèrent qu’on fasse cela pour elles ou bien qu’elles les achètent en sachets déjà découpés. De ce fait, la clientèle a beaucoup augmenté », renchérit-il.

Toutefois, il précise que sa traite, c’est surtout durant certaines fêtes religieuses comme la Korité, la Tabaski ou encore le Tamkharit.

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la-technique-de-pro-pour-couper-des-oignons-en-des-facilement-

En ces périodes, dit-il, il tire vraiment son épingle du jeu.

« Lors de la dernière fête de Tabaski, j’ai empoché, rien que la veille, la somme de 50.000Fcfa, sans compter mes gains des jours précédents. Il en est de même aussi pour la Korité, où j’avais engrangé, la veille, un bénéfice de 40.000 Fcfa », renseigne-t-il.

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