Libye : le Maroc fait le forcing pour aider à la sortie de l’impasse politique. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, reçoit le président libyen du Haut Conseil d’État, Khaled el-Mechri, à Rabat.

Maroc fait le forcing en Libye pour aider à la sortie de l’impasse politique

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a rencontré séparément Khaled al-Mechri et Aguila Saleh dans le cadre des « efforts du Maroc pour résoudre la crise libyenne ».

Les deux hommes sont arrivés jeudi pour prendre part à un nouveau cycle de discussions sur les nominations institutionnelles clés en Libye.

Les précédentes discussions organisées par le Maroc avaient porté sur des postes tels que le gouverneur de la banque centrale libyenne et les responsables de la commission électorale, de la commission anti-corruption et de la cour suprême.

Discussions de Rabat sont les dernières d’une série

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a rencontré tour à tour Khaled el-Mechri, chef du Haut Conseil d’État basé à Tripoli, la capitale libyenne, et Aguila Saleh, président du Parlement libyen.

Les discussions de Rabat sont les dernières d’une série de dialogues inter-libyens qui se sont tenus dans le royaume nord-africain depuis septembre. Elles pourraient marqué une avancée significative dans le règlement du conflit.

Espoirs dans les deux camps

« Grâce aux efforts du Maroc et sous la supervision et le patronage de Sa Majesté le Roi, nous avons enfin obtenu la formation d’un pouvoir exécutif basé sur un conseil présidentiel composé d’un président et de deux députés, et un gouvernement d’union nationale qui a gagné la confiance de la Chambre des représentants, prêté le serment constitutionnel et commencé son travail. Nous lui souhaitons maintenant de réussir et que la Libye sorte de la crise », a déclaré Aguila Saleh, président du parlement libyen.

Satisfaction également pour Khaled el-Mechri, chef du Haut Conseil d’État basé dans la capitale libyenne Tripoli : »nous sommes optimistes sur les débouchées de ce séjour au Maroc et de cette médiation entre les parties libyennes, la Chambre des représentants et le Conseil d’Etat.

Les efforts ne sont pas terminés, depuis le début de 2014 jusqu’à la fin de 2015, nous avons eu les accords de Skhirat, et si Dieu le veut, nous allons vers la tenue des élections législatives et présidentielles à la fin de cette année. »

L’Allemagne prend le relais

La Libye cherche à s’extraire d’une décennie de chaos et de conflits qui ont suivi le renversement du dictateur Mouammar Kadhafi lors du soulèvement de 2011 soutenu par l’OTAN.

Une trêve officielle signée en octobre dernier a mis en route un processus dirigé par l’ONU qui a conduit à la création d’un gouvernement intérimaire chargé d’unifier les institutions divisées du pays, de lancer les efforts de reconstruction et de préparer les scrutins de décembre.

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L’Allemagne accueillera une nouvelle série de pourparlers de paix dans le courant du mois à Berlin, auxquels le gouvernement de transition libyen devrait participer.

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