La séduction est inscrite dans le patrimoine génétique de toutes les femmes. Cet art est chez la Sénégalaise une seconde nature… Ses secrets se transmettent de mère en fille, de génération en génération, assurant la pérennité de toutes ces petites attentions. Aperçu du dessous de ces dessus et petit inventaire des artifices de la séduction à la sénégalaise.

La chambre est un espace de repos privilégié ; pour les avertis, un endroit de voluptueuse rixe entre partenaires adultes et consentants…

Pour optimiser les atouts que la nature leur a généreusement distribués et poussant la séduction jusque dans ses plus extrêmes retranchements, les femmes ont investi la chambre pour en faire un territoire désormais miné par la « guerre des sexes » : initiative dont curieusement aucun homme ne se plaint…

PETIT INVENTAIRE DES ARTIFICES DE LA SÉDUCTION À LA SÉNÉGALAISE

Les bines-bines

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Perles fines en plastique ou en céramique. Il existe une grande variété de bines-bines : les fluorescents sont très appréciés et permettent de se repérer dans le noir…

Lorsque les filles se mettent plusieurs colliers autour de la taille et déambulent en ondoyant, l’homme se transforme illico en loup de Tex Avery. Ce bruit très suggestif est une véritable invite pour le mâle… qui sait écouter.

Les dial-dialis

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Perles en bois plus gosses que les bines-bines. Elles font un bruit un peu crissant (dial dial dial dial), d’où leur nom, lorsque leur porteuse se déplace. Ce bruit entêtant est pour les connaisseurs un véritable appel à l’acte.

On les met autour de la taille, plutôt sur les hanches. On peut les personnaliser en les trempant dans un bocal d’encens aromatisé à divers parfums selon les goûts de chacun.

Les dial-dialis roulent sur les hanches et constituent une parure de plus pour le corps nu de la femme. Au Sénégal, dans le Sahel, au Soudan et au Tchad entre autres, les dial-dialis sont réputés pour titiller les virilités défaillantes.

Les béthios ou petits pagnes

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À l’origine portés par les grands-mères en guise de sous-vêtements. Aujourd’hui, avec l’invasion des tangas, strings, boxers, culottes brésiliennes et autres et ce jusque dans les villages les plus reculés, le petit pagne dans un réflexe de survie s’est recyclé, entamant une seconde vie d’accessoire coquin.

Percés ou non, en coton ou en soie, qu’ils soient « neutres » et « sages » ou ornés de dessins hautement suggestifs, les petits pagnes sont devenus le nec plus ultra du cache-sexe. Suggérant plus que dévoilant, supplice de Tantale garanti !

Le némali ou encens

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Parfumé pour en relever l’odeur avec divers parfums et essences, il est saupoudré sur des braises placées dans un petit pot en terre (le « ande thiouraye »). L’encens est censé révéler la bête sommeillant en tout homme… qui se respecte.

Le saf safal ou drogue du sexe

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Introduit là où il faut chez ces dames, il est censé rehausser l’intensité de l’acte de chair en procurant une chaleur torride digne des feux de l’enfer, sans les inconvénients (de l’enfer j’entends). « Ça chauffe mais ça ne brûle pas ». Ce serait le point d’orgue !

Un homme de soixante ans, ancien militaire, interrogé sur ce genre de pratique sexuelle, a ouvert de grands yeux en proclamant qu’il ne s’était encore jamais aventuré dans cette « partie du monde ».

Le string

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Ficelle en anglais, met en valeur les rotondités, là où la cuisse s’appelle autrement. Présent sous tous les cieux, le string est un bel exemple de mondialisation réussie…

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