La Russie doit accepter l’intégralité de la feuille de route de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avant de pouvoir espérer y être réadmise, ont annoncé mercredi les Organisations mondiales antidopage (Onad).

«A la veille de la Coupe du monde en Russie, un pays non conforme au Code de l’AMA, nous réitérons notre position inflexible que l’application de la feuille de route de l’AMA dans son intégralité est une condition à la réintégration de la Russie», expliquent les Onad dans un communiqué.

En mai, l’AMA avait ainsi jugé que l’agence nationale antidopage Rusada avait accompli de nombreux progrès dans sa gouvernance mais que deux conditions n’étaient toujours pas remplies: d’une part, l’accès pour ses enquêteurs au laboratoire antidopage de Moscou; d’autre part, une reconnaissance claire par les autorités russes des conclusions du rapport McLaren, qui a établi en 2016 l’existence d’un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.

Un système qui a touché tous les sports, des centaines d’athlètes et a impliqué la complicité, entre autres, du ministère des Sports et des services secrets (FSB). Rusada reste à ce jour suspendue de l’AMA.

Cet avertissement intervient à la veille d’une réunion du comité de révision de la conformité de l’AMA dans laquelle de nouveaux éléments du dossier russe seront examinés, dont une lettre datant de mai dans laquelle les responsables russes concèdent que leur système de dopage avait échoué mais refusent de reconnaître un tel système institutionnel, impliquant l’Etat.

Jusqu’à présent, la Russie a toujours refusé les enquêteurs de l’AMA dans le laboratoire de Moscou, un temps dirigé par le lanceur d’alerte Grigori Rodchenkov, assurant vouloir terminer sa propre enquête.Fin mai, la Russie avait néanmoins admis des « manipulations inacceptables » de son « système antidopage » et l’existence d’un « dopage systémique » dans le pays.

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