Pourquoi le 25 décembre est le point d’orgue de la saison régulière ?

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Les secrets de la NBA sont révélées au grand jour. LeBron James pourrait devenir le recordman de participation au Christmas Day, à égalité avec Kobe Bryant. Voici pourquoi le 25 décembre est le point d’orgue de la saison régulière ?

NBA : pourquoi le 25 décembre est le point d’orgue de la saison régulière ?

C’est le rendez-vous immanquable de la saison régulière. Celui qui est scruté d’emblée lorsque le programme est dévoilé.

Les meilleures équipes, les plus grandes stars, tous sont de la fête lors des matches prévus le 25 décembre.

Avec cinq rencontres prestigieuses au menu, la NBA prépare chaque année un programme de haut vol à cette période de l’année.

Une tradition historique

Une nouvelle saison NBA a commencé. Gardez-le ici pour tous les derniers classements, projections et scénarios à surveiller pour 2020-2021.
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Depuis 1947, les Christmas Games sont en effet implantés en NBA. Dès sa deuxième année d’existence, la Grande Ligue a voulu se démarquer de ses concurrents.

En jouant à cette date, ce à quoi les autres championnats nord-américains se refusent, elle s’est assuré le monopole du sport chez les Américains en cette période de fêtes.

À l’instar de la NFL avec Thanksgiving, autre jour férié outre-Atlantique, il est de coutume d’aller voir le match de son équipe favorite, avant de partager un dîner en famille.

Avec l’explosion de la télé dans les années 60, la NBA s’est invitée dans les salons américains. Pendant le repas, les fans, mais aussi les suiveurs moins réguliers, regardent du coin de l’œil les scores..

Julie Sobieski, vice-présidente d’ESPN, expliquait cette tradition : «Ce sont les vacances de la NBA. Il n’y a rien de mieux qu’ouvrir ses cadeaux le matin puis de regarder du basketball avec votre famille le reste de la journée.»

Bernard King, le roi de Noël

NBA GMs consider Obi Toppin to be a Rookie of the Year favorite+
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La date devient vraiment sacrée en 1984. Cette année-là, les Knicks de Bernard King affrontent leurs voisins du New Jersey.

Et si les Nets l’emportent finalement 120-114, c’est bien la performance du «King of New York» qui restera dans toutes les mémoires.

L’ailier virevoltant marque 60 points, record qui tient toujours un soir de Noël, et fait changer de dimension le rendez-vous du Christmas Day.

Les dirigeants de l’époque voient l’engouement autour de la performance, notamment chez ceux qui ne suivent pas le basket régulièrement et regardaient en famille.

Et alors qu’avant, ils faisaient s’affronter des équipes proches géographiquement pour ne pas trop empiéter sur les fêtes des joueurs, le nouveau grand patron, David Stern, décide de faire du 25 décembre une vitrine pour la NBA.

Une journée de basket-ball

Barack Obama devient partenaire de NBA Africa
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À partir de l’édition suivante, les meilleures équipes du moment et les rivaux seront sur les parquets le jour de Noël. Et dès 1985, l’histoire de la ligue s’écrit à cette occasion.

Cette année-là, Patrick Ewing et ses Knicks remontent un déficit de 25 points et remportent après deux prolongations le classique face aux Celtics.

Dans les années 2000, les rivalités entre Shaquille O’Neal et Kobe Bryant, puis Bryant et LeBron James sont mises en exergue.

Plus récemment, les Cavaliers et les Warriors ont offert un match d’une intensité rare, conclu dans les dernières secondes en 2016.

Ces performances dantesques ont fait de cette journée une ode au basket outre-Atlantique.

Quatorze heures durant, ces affiches de gala sont diffusées en antenne nationale, donc accessibles à tous. En l’occurrence, sur ABC et ESPN.

Bien évidemment, les amateurs français de la grosse balle orange n’en manqueront pas une miette sur les antennes de beIN SPORTS.

C’est en tout cas une aubaine pour la NBA, qui s’assure systématiquement ses meilleures audiences en saison régulière.

Le cap des 10 millions de téléviseurs branchés sur l’évènement a même été dépassé en 2018, lors d’un Lakers-Warriors.

Des pics supérieurs à la plupart des rencontres de Playoffs, même si elles restent loin de ceux à plus de 16 millions lors des finales.

La NBA s’arrange pour que ces rencontres ne se chevauchent pas, afin que personne ne manque rien. Derrick Favors, qui s’apprêtait à jouer son premier Christmas Game en 2018, se rappelait au bon souvenir de ces journées particulières.

«J’ai toujours adoré regarder les joueurs à Noël, quand la famille venait à la maison. Tout le monde était autour de la table et on passait d’ABC à ESPN à TNT sans arrêt. Ce sont de très bons souvenirs.»

Des joueurs pas vraiment ravis

Le joueur de NBA français Rudy Gobert
Le joueur de NBA français Rudy Gobert

L’ancien ailier du Jazz est l’un des rares joueurs à défendre cette tradition. En 2010, le légendaire entraîneur Phil Jackson fustigeait les instances. «Je ne pense pas qu’on devrait jouer à Noël.

La NFL prend des vacances, je ne comprends pas… C’est comme si ça ne signifiait plus rien pour personne. Nous, on joue et on fait du divertissement, c’est vraiment bizarre.»

La NBA, qui n’a pas apprécié ces commentaires, avait à l’époque sanctionné «Pax» d’une amende de 10 000 dollars.

Cela n’a pas freiné la fronde des joueurs, même des plus emblématiques.

Si son discours s’est adouci après les remontrances des officiels, LeBron James n’était pas non plus en accord avec cette pratique en 2014. «Si vous demandez à n’importe quel joueur de la ligue, oui, nous préférerions être à la maison avec nos familles.»

Avec 15 participations en 17 saisons NBA, le «King» n’a pas souvent eu l’occasion de fêter Noël avec ses enfants. Il devrait en être de même cette année, avec un affrontement face aux Nets de Kevin Durant.

À moins que le Covid, qui a plongé plus de 60 joueurs dans le protocole d’isolement depuis une semaine, l’empêche d’égaler Kobe Bryant, recordman avec 16 apparitions un 25 décembre.

L’annulation serait alors la seconde de l’histoire après 1998, lorsqu’un lock-out n’avait fait débuter la saison qu’en février.

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