Deborah Young et des membres du jury des 29èmes journées cinématographiques de Carthage (JCC) ouvertes le 3 novembre 2018 à Tunis | AFP | FETHI BELAID
Deborah Young et des membres du jury des 29èmes journées cinématographiques de Carthage (JCC) ouvertes le 3 novembre 2018 à Tunis | AFP | FETHI BELAID

Les 29èmes Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se veulent une vitrine du film engagé d’Afrique et du monde arabe, ont débuté samedi soir sous une haute surveillance, six jours après un attentat suicide au coeur de Tunis.

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La capitale tunisienne a été frappée lundi sur sa principale avenue, par son premier attentat en près de trois ans. La kamikaze, âgée de 30 ans, a actionné une charge explosive contre des forces de police, blessant 20 personnes, à quelques mètres des principaux sites du festival.

En 2015, pendant les JCC, un kamikaze tunisien s’était fait aussi exploser dans un bus de la garde présidentielle au centre de Tunis, tuant 12 de ses agents.

Depuis mardi, l’avenue Habib Bourguiba décorée en préparation à cette 29ème édition, a été animée par la musique et la danse en présence de foules compactes.

Samedi, des barricades ont été installées et des issues à cette principale avenue ont été fermées et contrôlées par la police qui avait procédé depuis le matin à des fouilles des sacs, a constaté l’AFP.

« Ces journées sont importantes. On a voulu montrer que la Tunisie continue à vivre. La Tunisie combat le terrorisme par des moyens sécuritaires (…) mais aussi par la culture », a déclaré à l’AFP, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, présent à l’ouverture des JCC, nées il y a 52 ans.

« Nous avons voulu montrer à quelques jours et à quelques pas de l’attentat avorté de lundi que la Tunisie vit, donner un message de paix et de tolérance et montrer que la Tunisie avance dans sa transition démocratique », a-t-il ajouté.

Pour Nejib Ayed, directeur de cette 29e édition des JCC, l’attentat « va renforcer notre détermination et notre enthousiasme pour faire réussir ces journées ».

Selon les organisateurs, tous les invités du festival ont confirmé leur présence pour soutenir cette manifestation cinématographique.

Ce festival réservé aux réalisateurs arabes et africains est un rendez-vous culturel majeur en Tunisie et il est très attendu par les cinéphiles.

Jusque’au 10 novembre, au moins 200 films seront projetés dans les salles de Tunis et à l’intérieur du pays.

Samedi soir, des acteurs vedettes, en tenue de soirée ont défilé sur le tapis rouge sous la coupole de la toute nouvelle Cité de la Culture, décorée à cette occasion.

La compétition officielle compte 44 films, dont 13 longs-métrages. Cette année encore, des projections seront programmées dans des prisons.

« La 29ème édition fêtera les valeurs de la tolérance, de l’ouverture et de l’amour », a assuré Néjib Ayed.

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