En 19 ans Paul Kagame a rĂ©ussi Ă faire du Rwanda un vĂ©ritable modĂšle en Afrique ! Paul Kagame dirige le Rwanda, terre de lâun des plus horribles cauchemars que lâHumanitĂ© ait connu ces derniĂšres dĂ©cennies.
Une plume trop Ă©quanime nâaurait pas convenu pour Ă©voquer une telle personnalitĂ©, dans un tel contexte.Â
Le pays paraĂźt sâĂȘtre dĂ©barrassĂ© de ses vieux dĂ©mons, mĂȘme si le FDLR, Front De LibĂ©ration du Rwanda, principal mouvement dâopposition externe opĂ©rant Ă partir du territoire congolais, mĂšne de temps en temps des incursions sur les frontiĂšres occidentales du pays.
La stabilitĂ© politique incarnĂ©e par Paul KagamĂ©, prĂ©sident depuis lâannĂ©e 2000, et la sĂ©curitĂ©, au prix dâun contrĂŽle et dâun auto-contrĂŽle important de la population, renforcent aussi la stabilitĂ© Ă©conomique, tant et si bien que lâimage mais aussi la rĂ©alitĂ© attachĂ©es au Rwanda Ă©voquent la bonne gouvernance du pays.
Mais Ă lâopposĂ© de cette image respectable, les dĂ©fenseurs des droits de lâhomme ou de la libertĂ© de la presse dĂ©noncent les dĂ©rives autoritaires du gouvernement2, les mĂ©dias anglo-saxons reprenant depuis peu ces critiques3.
Table des matiĂšres
Paul Kagamé, pape du Rwanda, un modÚle économique
-Kigali capitale la plus propre du continent.
â CinquiĂšme pays au monde en terme de promotion des Ă©nergies renouvelables.
â Premier pays africain le plus compĂ©titif dans le rapport de « lâIndice de CompĂ©titivitĂ© Mondiale » devant le Nigeria et lâAfrique de sud.
â Dix huitiĂšme pays mondial ,deuxiĂšme pays dâAfrique subsaharienne et premier pays dâAfrique de lâEst oĂč il est le plus facile Ă faire des affaires devant la CĂŽte dâIvoire et le SĂ©nĂ©gal qui se suivent aux 139e et 140e au classement mondial (Doing Business).
â TroisiĂšme pays dâAfrique de lâEst au revenu moyen par habitant de 595 euros (JA).
â TroisiĂšme pays mondial oĂč on obtient le plus facilement un prĂȘt bancaire.(Guetting hebdo).
â Premier pays africain Ă avoir le plus grand centre commercial dâAfrique (Convention Center) de Kigali. (JA).
-Un pays oĂč lâassurance maladie publique est de 98%.(JA).
â Un pays au taux dâalphabĂ©tisation portĂ© Ă 70 %.(JA).
â Un pays avec un rĂ©seau 4G couvrant plus de 95 % de la population (JA).
.-Premier pays Africain à avoir faire sortir de son usine de montage un véhicule Volkswagen.
-Lâun des rares pays aux taux de scolarisation de 98%
Bravo monsieur le Président @PaulKagame !
đ Paul Kagame
Paul Kagame entre sur la scĂšne internationale en prenant les commandes du FPR quâil avait crĂ©Ă© avec Fred Rwigema.
De 1991 Ă 1993, alternant dĂ©faites et victoires militaires, Paul Kagame nĂ©gocie parallĂšlement les accords dâArusha avec le prĂ©sident JuvĂ©nal Habyarimana, poussĂ© Ă la discussion par lâONU afin de mettre un terme Ă la guerre civile. Il nĂ©gocie par lâintermĂ©diaire de Pasteur Bizimungu qui deviendra prĂ©sident de la RĂ©publique pendant la premiĂšre partie de la pĂ©riode de transition, aprĂšs le gĂ©nocide.
Avant la pĂ©riode de ces nĂ©gociations et lors dâun sĂ©jour Ă Â Paris du 17 au 23 septembre 1991, Paul Kagame est arrĂȘtĂ© par les services français une douzaine dâheures, pour terrorisme, juste aprĂšs avoir Ă©tĂ© reçu par Jean-Christophe Mitterrand et Paul Dijoud conseillers du gouvernement français pour les Affaires africaines auprĂšs de lâĂlysĂ©e.
 Paul Dijoud justifie cette arrestation : « Les accompagnateurs du major Kagame, qui circulaient avec des valises de billets, sâĂ©taient fait repĂ©rer par la police et ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, sans que le Quai dâOrsay en ait Ă©tĂ© averti, puis libĂ©rĂ©s le soir aprĂšs lâintervention du ministre des Affaires Ă©trangĂšres »6. De son cĂŽtĂ© Paul Kagame affirme que Paul Dijoud lâavertit que sâil nâarrĂȘtait pas les combats, tous les siens seraient massacrĂ©s7.
DeuxiÚme phase de la guerre civile durant le génocide contre les Tutsi
En 1994, Ă la suite de lâattentat contre le prĂ©sident JuvĂ©nal Habyarimana commence le gĂ©nocide des Tutsis du Rwanda5. Paul Kagame mĂšne dĂšs lors les troupes du FPR Ă la victoire militaire contre les Forces armĂ©es rwandaises et le gouvernement gĂ©nocidaire malgrĂ© des troupes infĂ©rieures en nombre (15 000 hommes contre 50 000) et des moyens militaires moins importants.
Lâembargo sur les armes adoptĂ© par le conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU embarrassait peu les forces gouvernementales, car des rĂ©seaux clandestins les approvisionnaient via Goma, au Congo, mais elles mobilisaient beaucoup de leur Ă©nergie dans la conduite du gĂ©nocide des Tutsi qui fit environ 10 000 morts par jour pendant cent jours et extermina environ 90 % des Tutsi de lâintĂ©rieur du Rwanda.
Il a aussi été mentionné des « massacres de civils⊠et exécutions sommaires par les forces du FPR, apparemment commises à titre de représailles »8, mais sans commune mesure avec le génocideN 3.
Par la suite, Paul Kagame a Ă©tĂ© accusĂ©Â dâavoir commanditĂ© lâassassinat du prĂ©sident JuvĂ©nal Habyarimana, notamment par la France et par les anciens collaborateurs de Kagame comme Ruzibiza, Patrick Karegeya9, le juge antiterroriste français Jean-Louis BruguiĂšre, et par des officiers dissidents du FPR, tel Faustin Kayumba10.
Cette thĂšse est remise en question en janvier 2012 par lâenquĂȘte des experts nommĂ©s par le successeur du juge BruguiĂšre, mĂȘme si lâexpertise elle-mĂȘme est discutĂ©e11.
Dirigeant du Rwanda
Vice-président de la République
Suite Ă sa victoire militaire, le FPR Ă©tablit un gouvernement dâunitĂ© nationale, sur la base des accords dâArusha, mais excluant les partis qui soutenaient les forces gĂ©nocidaires : la CDR et le MRND.Â
Pasteur Bizimungu devient prĂ©sident de la RĂ©publique le 19 juillet 1994, Faustin Twagiramungu devient Premier ministre et Paul Kagame, souvent appelĂ© lâ« homme fort du Rwanda »12,13, devient vice-prĂ©sident et ministre de la DĂ©fense.
Ce trinÎme est perçu comme symbole de la réconciliation entre Hutu et Tutsi. Cependant, Paul Kagame est considéré comme le dirigeant de facto du pays13 et détient la réalité du pouvoir14.
Paul Kagame est ensuite lâartisan de la « reconstruction » du Rwanda, complĂštement dĂ©truit et vidĂ© par le gĂ©nocide. Il chasse les dirigeants « hutu » ayant organisĂ© et conduit le gĂ©nocide des Tutsi, et contribue Ă la mise en place dâun rĂ©gime oĂč les femmes ont une place parfois majoritaire, comme au Parlement.
Ses opposants qualifient ce rĂ©gime de « tutsi », alors mĂȘme que la rĂ©fĂ©rence politique « Hutu â Tutsi » est anticonstitutionnelle depuis lâadoption de la constitution de 200315 (la majoritĂ© des ministres et des dĂ©putĂ©s avaient, dans lâancienne rĂ©publique exclusivement « hutu », une carte dâidentitĂ© « hutu »).Â
En fait, depuis une dizaine dâannĂ©es, tous les Premiers ministres qui se sont succĂ©dĂ© sont « hutu » dâorigine ainsi que la majoritĂ© du haut Ă©tat-major[rĂ©f. nĂ©cessaire].
Il est aussi lâun des principaux artisans du renversement de son homologue du ZaĂŻre (lâactuelle RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo) en 1997, le prĂ©sident Mobutu Sese Seko, dont le pays est 90 fois plus grand que le Rwanda. Ă la suite du gĂ©nocide des Tutsi au Rwanda et de la dĂ©liquescence du rĂ©gime de Mobutu, faits majeurs ayant entraĂźnĂ© les Grands lacs dans le chaos, il est lâun des principaux acteurs de la premiĂšre (1996-1997) puis deuxiĂšme guerre du Congo (1998-2002).
Des proches de ses officiers racontent quâau dĂ©part les Rwandais, alliĂ©s avec lâOuganda et lâAFDL de Laurent-DĂ©sirĂ© Kabila, nâavaient pas lâintention de renverser Mobutu Sese Seko, mais que la faible rĂ©sistance quâils auraient rencontrĂ©e au ZaĂŻre les aurait alors dĂ©cidĂ©s dâaller jusquâĂ Â Kinshasa en 1997.