Charles Blé Goudé, ex-leader des Jeunes patriotes, a demandé au président Ouattara de réunir les acteurs de la crise post-électorale.
Charles Blé Goudé a prié le président Ouattara de réunir les principaux partis politiques de Côté dâIvoire pour tenter de trouver une issue à la situation tendue qui prévaut à dix mois de lâélection présidentielle. Pour les partis dâopposition, câest nécessaire. Pour le pouvoir, moins.
Si Charles Blé Goudé a condamné une décision politique de la part du pouvoir ivoirien, lâancien « général de la rue » a supplié Alassane Ouattara de réunir tous les acteurs de la crise post-électorale.
Au PDCI dâHenri Konan Bédié, on approuve cette idée. Pour Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du parti, « aujourdâhui, la tension est due au manque de dialogue. On ne peut pas être dans le passage en force, et il faut reconnaître que lâopposition existe ».
Parmi les dossiers brûlants, la constitution de la commission électorale indépendante que lâopposition ne reconnaît pas à moins dâun an de lâélection présidentielle.
Et au FPI de Laurent Gbagbo, il est important de rediscuter de « la confiscation des biens et de la restitution des terres dans lâouest » tout en condamnant un exécutif « qui répond par la violence et la traque des opposants », estime Franck Anderson Kouassi.
Mais du côté du pouvoir, un cadre du RHDP confie que Charles Blé Goudé « nâest pas en position de force pour tendre la main à Alassane Ouattara », tout en écartant lâidée dâune instrumentalisation de la justice. Quant au reste de lâopposition, il considère que ceux-ci « ne veulent pas discuter et doivent renoncer à la politique de la chaise vide ».