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La relance de la discipline par une meilleure rémunération des acteurs (enseignant chercheur)

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La relance de l’athlétisme national qui traverse une grave crise de résultat depuis plusieurs années passe par la rémunération des acteurs (athlètes et techniciens) afin de voir le bout du tunnel, a analysé l’universitaire, Nalla Socé Fall dans un document parvenu à Kafunel.com.

Selon l’enseignant chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, « l’athlétisme est le sport qui perd le plus d’entraîneurs formés dans les universités et à travers la formation diplômante de la Fédération ».

« Un entraîneur moyen en athlétisme peut gagner entre 200.000 et 300.000 francs comme préparateur physique dans n’importe quelle salle de sport ou de fitness, sans compter les sports collectifs comme le football et le basket qui viennent chercher l’expertise chez nous », a rappelé l’ancien athlète.

« Aucun entraîneur d’athlétisme n’étant rémunéré au Sénégal, ceci crée une grosse vulnérabilité et transforme les entraîneurs en proie facile pour toutes les structures capables de leur assurer une certaine paie », a expliqué le technicien.

En plus des entraîneurs, il y a besoin de motiver des athlètes, a-t-il relevé, soulignant que le champion du Sénégal en athlétisme vit dans « l’anonymat le plus total ».

« A l’opposé, les joueurs de la ligue 1 en football et au basket sont plus connus et mieux valorisés à travers les médias qui ne couvrent que les sports qui leur permettent de voyager », a-t-il fait savoir.

Le manque de connaissance de la discipline par les médias est aussi un frein à l’épanouissement de ses acteurs, a ajouté le chercheur soulignant que « cela pousse le jeune sénégalais talentueux en athlétisme et dans d’autres sports à choisir des sports plus médiatisés ».

La relance de l’athlétisme passe aussi par le respect « du statut des sportifs de haut niveau et de la charte des sports ».

« Le Sénégal est un pays où tout est bien écrit dans presque tous les domaines, mais paradoxalement, la mise en pratique des résultats des ateliers, colloques, journées de réflexion et autres recherches scientifiques intéresse de moins en moins les autorités, surtout dans le cadre de la politique sportive qui n’existe tout simplement pas dans ce pays », a-t-il écrit, appelant les autorités à respecter les textes qui codifient les rémunérations des athlètes.

Nalla Socé Fall appelle aussi à la systématisation du Sport-Études dans toutes les régions du pays.

« Ceci permettrait d’avoir les athlètes ciblés dans un système d’internat dans lequel l’entraîneur aurait un contrôle total sur l’hébergement, la diététique, la récupération et la systématicité des séances d’entraînement », a-t-il expliqué.

Nalla Socé Fall a ajouté à tout cela l’augmentation du budget de l’athlétisme « à hauteur de ce qu’il a apporté au sport sénégalais par le passé en tant que discipline la plus titrée qualitativement et quantitativement au Sénégal sur le plan continental et international ».

En plus de l’Etat qui doit aider à l’érection d’infrastructures aux normes dans toutes les régions, le nouveau bureau fédéral qui sera installé ce jeudi doit se concentrer sur la recherche de moyens additionnels par le biais du sponsoring, a-t-il détaillé appelant à une subvention plus accrue des stages nationaux et internationaux et l’utilisation de l’expertise développée dans les universités.

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