Émeutes au Sénégal sans précédents. Les images tristes et désolantes campent le décor de Scènes de guérilla urbaine à Dakar, quatre morts recensés déjà à ce jour du 06 mars 2021. Le bilan macabre s’allonge et les observateurs prêchent pour les pires désastres les jours qui suivent.

Le discours du Ministre de l’Intérieur , Antoine Felix Diome, prononcé ce 05 mars 2021 à 20H30 GMT, a été un pamphlet d’accusations en vers les manifestants qu’il a traité de terroristes.

Scènes de guérilla urbaine à Dakar, quatre morts ces derniers jours

Les responsabilités , le ministre de l’intérieur, sont imputés à Ousmane Sonko, qui nous dit-il , est le principal instigateur. Ce qui a haussé la colère de toute la communauté et la société civile.

L’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, mercredi, a mis le feu au poudre au Sénégal. Depuis, plusieurs villes du pays sont secouées par des manifestations.

Dakar a vécu ce vendredi des scènes de guérilla urbaine entre les forces de l’ordre et des centaines de jeunes réclamant la libération du principal opposant au pouvoir. L’arrestation mercredi d’Ousmane Sonko a libéré une exaspération accumulée devant la dureté des conditions de vie.

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Quatre personnes ont été tuées dans les émeutes de ces derniers jours, a annoncé le gouvernement, promettant de mettre en oeuvre « tous les moyens nécessaires pour ramener l’ordre ».

Affaire Sonko suivez la conférence de presse de Aar Suñu Démocratie
Affaire Sonko suivez la conférence de presse de Aar Suñu Démocratie

Les tensions, sensibles depuis deux jours dans un pays habituellement considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, se sont intensifiées sans perspective apparente d’apaisement, la justice ayant maintenu Sonko en garde à vue.

Plusieurs quartiers de Dakar ont connu des affrontements d’une ampleur inconnue depuis plusieurs années, bien que la riposte policière semble se limiter essentiellement aux moyens antiémeutes.

Des magasins Auchan attaqués (scènes )

La bataille a laissé après coup le spectacle saisissant de rues vidées de gens et de véhicules, jusqu’aux proches abords des lieux de pouvoir, et jonchées de projectiles de toutes sortes, entre les magasins tous fermés.

Dans le quartier populaire de la Médina, au cœur de la capitale sénégalaise à l’arrêt, des groupes de jeunes scandant « Libérez Sonko ! » ont harcelé en jetant des pierres les très nombreux policiers, dans les nuages de lacrymogènes et les déflagrations de grenades assourdissantes.

Les mêmes incidents se sont reproduits un peu plus loin près de la place de la Nation. Des blindés avaient été positionnés auprès de la présidence et ses accès bouclés.

A Mbao, dans la grande banlieue, des pillards ont été aperçus (scènes), sortant les bras chargés de marchandises d’un supermarché Auchan, dont au moins 14 magasins ont été attaqués et 10 « pillés », selon la direction du groupe français. Des heurts ont été rapportés dans d’autres villes.

L’arrestation, le 3 mars, de Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et pressenti comme un des principaux concurrents de celle de 2024, a provoqué la colère de ses partisans, mais aussi, disent de nombreux Sénégalais, porté à son comble les frustrations (scènes) suscitées par les conditions de vie depuis la pandémie de Covid-19. Dans la foule, beaucoup exprimaient leur ressentiment contre le président Macky Sall.

Ce vendredi soir, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est dit « très préoccupé » et a appelé « à éviter une escalade ».

sénégalais de parais - Kafunel.com - Capture
sénégalais de parais – Kafunel.com – Capture

« Les manifestations doivent rester pacifiques et les forces de sécurité et de police doivent (…) permettre à ces manifestants d’exprimer leur opinion et volonté », a réclamé le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric.

«Liquidation politique»

Jeudi soir, des manifestants ont attaqué (scènes) les locaux du quotidien le Soleil et de la radio RFM, jugés proches du pouvoir.

Nombre d’enseignes françaises ont été attaquées, la France étant volontiers considérée comme soutenant le président Sall.

Les écoles françaises dans le pays ont fermé, tout comme l’agence d’Air France.

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