La situation alimentaire est en phase minimale dans la région de Kaffrine (centre) où 4 ménages sur 5 arrivent à se nourrir normalement sans avoir besoin de lâaide humanitaire, a salué, jeudi, le chef de bureau régional de la sécurité alimentaire, Pierre Edouard Manga, non sans prévenir « une phase sous-pression » courant juin, juillet, août.Â
« Après avoir présenté lâanalyse du cadre harmonisé organisée par le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) en mars dernier, par rapport à la situation alimentaire, la région de Kaffrine était en phase minimale », a dit M. Manga.Â
Il sâexprimait en marge dâun atelier de restitution et de validation des résultats de la cartographie des interventions des projets et programmes de sécurité alimentaire et de nutrition à Kaffrine.Â
Cette rencontre présidée par lâadjoint au gouverneur de Kaffrine chargé du développement, Cheikh Ndiaye, a enregistré la présence des autorités administratives, des élus locaux et la représentante du secrétariat exécutif du conseil national de sécurité alimentaire, Sokhna Guissé.Â
« Au niveau de la région de Kaffrine, 4 ménages sur 5 arrivent à se nourrir normalement sans avoir besoin de lâaide humanitaire. Donc, la région de Kaffrine est en phase minimale par rapport à la sécurité alimentaire », a affirmé Pierre Edouard Manga.Â
Cependant, a-t-il fait savoir, « la région de Kaffrine en phase projetée ou période de soudure (juin, juillet et août) pourrait avoir des difficultés à se maintenir en phase minimale, câest-à -dire quâelle pourrait basculer en phase de sous-pression ».Â
« Lors de la dernière session de lâanalyse du cadre harmonisé, les départements de Kaffrine, Koungheul et Mbirekelane vont passer en phase courante de la phase minimale vers la phase sous-pression câest-à -dire au moins 20% de la population arriveront à se nourrir mais ne pourront pas faire dâautres activités », a-t-il prévenu.Â
« Durant cette période, ces populations ne pourront pas payer les loyers, la scolarité des enfants. Ils ne pourront pas faire des activités sans recourir aux moyens dâexistence donc vendre quelque chose pour pouvoir sâen sortir », a ajouté M. Manga.Â
Il a assuré que lâEtat du Sénégal est en train de mettre en Åuvre toutes les possibilités pour que ces populations puissent sâen sortir lors de cette phase projetée ou période de soudure.Â
Selon la représentante du Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Sokhna Guissé, « aucun des départements du Sénégal nâa été identifié en crise alimentaire ».Â
« Mais, nous avons ce quâon appelle des poches dâinsécurité alimentaire. A lâintérieur de ces départements en sous-pression, nous avons des proportions de ménages qui sont en crise alimentaire. Et ces proportions pour la région de Kaffrine sont très faibles », a-t-elle fait observer.Â
Dans le département de Kaffrine, a-t-elle informé, 2% des ménages sont en crise et autant pour le département de Malém Hodar.
à MBirekelane, 4% des ménages sont en crise et pour le département de Koungheul, 3% des ménages sont en crise.Â
Sokhna Guissé a, par ailleurs, rappelé quâun plan national de riposte est en cours dâélaboration et va être soumis à lâautorité pour sa validation afin que lâEtat et ses partenaires de développement puissent apporter leur aide à ces populations.