Sénégal lance des travaux du dialogue national sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières

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Le dialogue national sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières a débuté mardi, peu après 11 heures, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), avec l’ambition de contribuer à ’’instaurer une gouvernance inclusive et transparente’’ des ressources naturelles.

Les travaux sont présidés par le chef de l’Etat Macky Sall et se déroulent avec la participation des membres du gouvernement, d’élus, de partis politiques (pouvoir et opposition), des chefs religieux et coutumiers, du patronat, de la société civile, etc.

Le secrétaire adjoint du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-PETROGAZ), Mamadou Fall Kane, parlant des objectifs de cette concertation nationale, explique qu’il s’agit de « trouver un consensus fort sur la gestion des futures recettes » provenant de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal.

« Il ne s’agit pas de discuter des contrats pétroliers (…). Dans ce dialogue, nous allons parler de l’encadrement de la rente issue du pétrole, sa gestion et sa répartition », a-t-il précisé dans un entretien au quotidien national Le Soleil.

Selon M. Kane, cette rencontre nationale « traduit la volonté du chef de l’Etat », Macky Sall, de s’inscrire dans une « gestion transparente, inclusive et durable du secteur des hydrocarbures ».

Entre 2014 et 2016, d’importantes découvertes de pétrole et de gaz ont été faites au large des eaux sénégalaises et à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.

En février, le Sénégal et la Mauritanie ont conclu un Accord de coopération internationale (ACI) portant sur l’exploitation du gisement gazier offshore commun « Grand Tortue-Ahmeyim » (GTA) de 450 milliards de mètres cubes à partir de 2021, lequel accord a été approuvé par les députés sénégalais début juin.

Il permettra ainsi au découvreur américain Kosmos Energy et à la major britannique BP de décider, au cours de cette année, le lancement de l’exploitation d’un gisement estimé à 450 milliards de mètres cubes, soit l’équivalent de 14% des réserves de gaz nigérianes.

La multinationale pétrolière britannique envisage de faire ses premières livraisons de gaz sur le marché mondial à l’horizon 2021.

Le gisement Grand-Tortue, considéré comme l’un des plus importants gisements d’Afrique de l’Ouest, pourrait générer 700 milliards de mètres cubes de gaz, selon la compagnie pétrolière britannique.

Dans le but de produire ses premières quantités de gaz naturel liquéfié, BP va installer sa première usine- une barge flottante – à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne, à huit kilomètres de Saint-Louis.

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