Sortie du nucléaire: le rapport qui risque de faire trembler la Vivaldi. Le débat sur la sortie du nucléaire anime la coalition Vivaldi depuis plusieurs semaines. Les secousses risquent d’être plus intenses encore dans les jours à venir alors que la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten s’apprête à présenter son très attendu rapport. 

Sortie du nucléaire: le rapport qui risque de faire trembler la Vivaldi

Les dissensions sont marquées au sein de la majorité et Georges-Louis Bouchez, a multiplié les sorties médiatiques ce week-end pour marteler la volonté du MR de retarder l’échéance, annoncée pour 2025. À contre-courant.

Le gouvernement fédéral, qui rassemble socialistes, libéraux, écologistes et le CD&V, doit décider de la fermeture partielle ou totale des sept réacteurs nucléaires qui alimentent en partie la Belgique en électricité. La question est claire et tranchée. Les positions aussi.

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À droite, Georges-Louis Bouchez et le MR plaident pour une prolongation.

Un avis encore martelé dans les médias le week-end dernier, notamment sur le plateau de De Zevende Dag, l’émission politique dominicale de la VRT.

“Si la ministre ne s’est concentrée que sur le plan A, une sortie complète du nucléaire, alors elle a un problème”, estime le président des libéraux francophones.

“Nous exécutons l’accord de coalition comme un PDG exécute son plan d’affaires”, tempère le cabinet de la ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten. “Une sortie de secours est bien prévue.

S’il devait y avoir un manque à gagner, une prolongation serait possible. Mais jusqu’à présent, chaque étape a été couronnée de succès.

Il existe un système de subventions approuvé par l’Europe qui a donné des résultats moins coûteux que prévu et le cadre juridique est en place. Nous n’avons jamais été aussi bien avancé.”

Un coup de pression, mais pas d’ultimatum

Le rapport de la ministre est “pratiquement” bouclé et sera présenté cette semaine aux différents intervenants.

“C’est maintenant au Premier ministre de décider quand nous en discuterons”.

Les échanges s’annoncent animés et la Vivaldi risque de trembler, même si Georges-Louis Bouchez a refusé de lancer un ultimatum.

“Je ne veux pas en faire un jeu politique (…) Il s’agit d’un dossier technique et scientifique. Nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que notre pays ne manque pas d’électricité. Nous n’allons pas demander à tous les Belges de s’équiper d’un groupe électrogène et d’un jerrican d’essence.”

À gauche, Paul Magnette a rappelé que le débat “est plié sur la question de la sécurité d’approvisionnement”. Invité de Pascal Vrebos sur le plateau de RTL, il a toutefois précisé attendre les conclusions économiques.

“Le prix est évidemment une donnée fondamentale (…) Je voudrais savoir ce qui est plus cher. Pour le moment, on n’a pas de clarté (..) Mais ce sont quand même de très, très lourds investissements (…) On attend d’avoir les chiffres clairs et ça doit être déterminant.

La sortie du nucléaire doit être purement rationnelle et technique, rappelle quant à lui Alexander De Croo, ce lundi matin sur les ondes de la RTBF.

Le Premier ministre appelle à ne pas “idéologiser” le débat. Deux éléments comptent: “la sécurité d’approvisionnement” du pays, et si “c’est payable”.

Dans le futur, il n’exclut d’ailleurs pas des réacteurs de nouvelle génération, prônant la confiance “en la technologie” pour une stratégie énergétique durable dans les prochaines décennies.

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Rédaction 29-11-21, 12:44 Dernière mise à jour: 15:16

Source: RTL Info, Het Laatste Nieuws, VRT, Belga

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