En ces temps où le télétravail se généralise pour cause de pandémie de coronavirus, comment être sûr que les employés ne soient pas payés à ne rien faire ?

La réponse nous vient des Etats-Unis : un logiciel espion qui permet de les surveiller à distance. Un extrait de « Complément d’enquête » du 10 septembre 2020.

Sarah est photographe pour une société de marketing digital installée en Floride. Elle crée des contenus pour les réseaux sociaux des clients. « Voilà : ça, c’est elle, aujourd’hui.

Télétravail des espions pour surveiller les salariés à distance

On voit qu’elle a commencé à 7h40 ce matin. Là, ce sont des photos de son écran, prises toutes les dix minutes. Vous pouvez voir qu’elle est vraiment en train de travailler. Elle va sur Google chercher de jolies images… »

En temps réel, son employeur peut constater qu’elle lit un article pour un client, ou avoir accès aux légendes de photo qu’elle rédige…

Toutes les dix minutes, il peut voir exactement ce à quoi elle est occupée. Ou noter qu’elle a pris une pause pour déjeuner à midi vingt… Et cela, grâce à un logiciel espion baptisé Hubstaff.

Le logiciel fait des captures d’écran toutes les 10 minutes

Nous sommes aux Etats-Unis, où sont conçus la plupart de ces logiciels espions. Mais leur usage est autorisé en France aussi – avec le consentement des salariés.

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Les 40 employés de Chris Heuwetter étaient tous d’accord pour que leurs ordinateurs en soient équipés. La surveillance à distance, serait-ce le prix à payer pour garder leur emploi ?

Il enregistre les mouvements de la souris et les frappes sur le clavier

Le programme de surveillance ne prévient pas quand il prend ses captures d’écran : elles peuvent être faites à tout moment. Il mesure aussi le taux d’activité de Sarah, en enregistrant les mouvements de sa souris et les frappes sur son clavier. Chris peut également suivre son employée à la trace, grâce au GPS intégré.

Un GPS intégré pour suivre les employés à la trace

Si le patron a fait ce choix, c’est que, dit-il, il a constaté un relâchement général au moment du passage au télétravail, au début du confinement. Le PDG, qui estime avoir le droit de savoir comment est occupé le temps qu’il rémunère, est très satisfait de cet équipement. Selon lui, son chiffre d’affaires a augmenté de 30%.

Extrait de « La face cachée du télétravail », un reportage à voir dans « Complément d’enquête » le 10 septembre 2020.

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