A Pikine Rue 10 , un fait divers rocambolesque. Un vigile brandit un couteau et menace de tuer l’épouse du Modou-Modou, qui refuse de coucher avec lui….

Une scène de harcèlement sexuel a failli tourner au crime passionnel, lundi dernier, vers 11h, au quartier Pikine rue 10, en banlieue dakaroise. M. Thior, agent de sécurité, voulait coûte que coûte coucher avec la femme d’autrui et exerçait de fortes pressions sur elle.

Mais, face au refus catégorique de la dame, Thior, armé de couteau, pète un câble, fait irruption chez celle-ci et tente de lui faire la peau.

Mame K, épouse d’un Modou-Modou établi aux Usa, a échappé de justesse au projet d’assassinat aux relents de crime passionnel de l’agent de sécurité M. Thior, grâce à la prompte intervention de son voisin de quartier Y. Dacosta.

En 2012, la jeune femme fait connaissance avec l’agent de sécurité, qui travaillait à l’époque pour le compte du beau-frère de la dame, dans un atelier de réparation de téléphones portables.

L’atelier en question se trouvait dans la maison familiale de l’époux de Mame K. Tous les deux se découvrent des affinités et cultivent des rapports de sympathie.

La jeune femme s’indigne de l’offre lubrique de Thior et se plaint auprès de la mère de ce dernier

Au fil du temps, le vigile éprouve des sentiments d’amour pour la jeune femme, prend son courage à deux mains et décide de lui déclarer sa flamme.

Mais, ne sachant que faire, il se procure le numéro de téléphone de celle-ci, l’appelle et lui exprime tout de go sa forte envie de coucher avec elle. C’était en 2016.

La dame, qui est tombée des nues, disjoncte et crache du venin sur Thior. Elle le met en garde, lui demande de cesser ses agissements et menace de le dénoncer.

Mais, face à l’attitude teigneuse du bonhomme, elle se met dans tous ses états, se rend d’urgence chez la maman de l’agent de sécurité et lui rapporte les propos obscènes.

La vieille dame entre en action, convoque, séance tenante, son fils à la maison et lui fait de sévères réprimandes.

Elle refuse de prendre les appels du vigile; celui-ci voit rouge et débarque chez elle avec un couteau

Un vigile brandit un couteau et menace de tuer l’épouse du Modou-Modou, qui refuse de coucher avec lui (Pikine Rue 10) 1

Le vigile rouspète contre le geste dénonciateur de l’épouse du Modou-Modou et tente vainement, à plusieurs reprises, de la joindre au téléphone.

Furieux, il débarque chez elle, l’interpelle sur son comportement de mépris envers sa personne et commence à la menacer. Il hurle à tout rompre et débite des insanités.

La jeune femme craint le pire, met la pédale douce et tente de prendre par les sentiments l’agent de sécurité. Mais, ce dernier refuse de se calmer et continue de gronder.

La bonne dame se montre davantage docile, prend son téléphone et alerte son voisin de quartier Y. Dacosta. Qui trouve Thior dans la maison et lui demande de vider les lieux. Sans succès. Il l’empoigne et le tire pour le faire sortir.

Un voisin de la femme du Modou-Modou intervient et maîtrise le gardien ; qui tentait de sévir avec l’arme blanche

Vu que Dacosta est plus fort que lui, Thior sort de son sac de vigile un couteau flambant neuf, à la lame scintillante et le braque contre le voisin de la dame mariée.

Celle-ci, à la vue de l’arme blanche, hurle de toutes ses forces et court se réfugier dans sa chambre. Son voisin parvient néanmoins à maîtriser Thior par une prise digne d’arts martiaux, le désarme en un tour de main et le plaque au sol.

Dacosta le conduit ensuite au commissariat de police de Pikine et le livre aux limiers.

«Quand il m’a dit au téléphone avoir envie de moi. Je lui ai rappelé à maintes fois que j’étais non seulement mariée, mais j’étais plus âgée que lui. Je suis née en 1978, et lui il est de 1989. Mon époux vit aux Etats-Unis. J’ignore comment il s’est procuré mon numéro de téléphone. J’ai pourtant changé à maintes reprises mon numéro pour l’éviter», a soutenu l’épouse du Modou-Modou devant nos sources.

Le vigile avoue : «j’ai eu des sentiments d’amour pour elle et une forte envie de coucher avec elle»

M. Thior a nié les faits et justifie la possession du couteau par un souci de se prémunir contre d’éventuelles agressions physiques, car il soutient en avoir été victime au lendemain de la fête de Korité.

«Je la considérais comme ma grande-sœur. Mais, depuis 2016, j’ai commencé à ressentir de l’amour pour elle. Ce qui m’a poussé à lui téléphoner et lui exprimer mon désir de coucher avec elle», a tenté de se défendre le vigile.

Qui dément aussi avoir sorti le couteau pour faire du mal à la jeune femme.

«Je n’ai jamais menacé de mort avec un couteau la dame, ni son voisin Dacosta qui me frappait. J’ai sorti l’arme blanche pour lui demander de me tuer. J’étais venu dans la maison pour leur rendre visite. La jeune femme est sortie de sa chambre et m’a accusé de harcèlement sexuel», a-t-il confié à la police.

Le mis en cause a été déféré malgré tout au parquet par la police de Pikine pour détention d’arme blanche, harcèlement et menaces de mort.

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