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Vilda : « Nous restons fidèles à nos valeurs »

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Vilda Nous restons fidèles à nos valeurs

Vilda sur le Football Féminin. Comme des millions d’habitants de la planète, le sélectionneur espagnol Jorge Vilda a dû s’adapter aux conditions créées par la pandémie de COVID-19 et il se trouve aujourd’hui confiné chez lui avec sa famille.

Vilda Nous restons fidèles à nos valeurs

« Cela ne change pas grand-chose. Il faut juste s’habituer à travailler à la maison, plutôt qu’au bureau… quand les enfants le permettent », plaisante-t-il.

Après les belles prestations de l’Espagne, 13ème au Classement Mondial Féminin FIFA/Coca-Cola, en #SheBelieves Cup, il consacre ses journées au visionnage de vidéos, aux visioconférences avec le staff technique et à la planification afin de « continuer à faire progresser la sélection » pendant cette pause forcée.

Il en a également profité pour s’entretenir avec FIFA.com de la bonne passe traversée par l’équipe, des efforts déployés pour rester sur cette pente ascendante ou encore des attentes suscitées auprès des supporters.

M. Vilda, l’Espagne a brillé en SheBelieves Cup, en battant le Japon (3-1) et l’Angleterre (1-0), et n’a enregistré qu’une courte défaite face aux États-Unis. Quelles impressions le tournoi vous a-t-il laissé ?

Je suis fier que la sélection se soit fait un nom sur la scène mondiale. Elle s’approche de plus en plus de la formation idéale que je cherche à construire, un objectif auquel nous nous attelons tous les jours.

Aujourd’hui, les résultats sont là et les performances de la sélection parlent d’elles-mêmes : un très bon match contre le Japon et une victoire sur l’Angleterre pour la première fois en sept ans. L’équipe ne s’est inclinée que face aux États-Unis, sur un coup de pied arrêté à la 87ème minute.

Vilda Nous restons fidèles à nos valeurs

Qu’avez-vous apprécié dans le comportement de l’équipe ?

Ce qui m’a plu, c’est que nous sommes restés fidèles à nos valeurs. Nous avons montré que nous avions évolué depuis la Coupe du Monde et que nous pouvions imposer notre jeu à n’importe quel adversaire.

Nombre de nos joueuses espèrent se hisser rapidement parmi les meilleures du monde, ce qui est déjà le cas de certaines d’entre elles, à mon avis. Elles ont su saisir cette occasion de le prouver.

Que pouvez-vous améliorer ?

Nous devons surtout travailler les phases arrêtées en attaque et en défense. Il nous faut aussi apprendre à bien lire le jeu pour savoir comment réagir à chaque instant (Vilda). C’est une qualité que l’on acquiert avec l’expérience et comme nous disputons de plus en plus de matches, nous ne tarderons pas à la maîtriser.

Sur vos trois défaites contre les USA en 14 mois, le match de la SheBelieves Cup est-il votre tentative la plus aboutie ?

Nous avons beaucoup progressé au cours de ces 14 mois. La première rencontre (0-1) a été très ouverte. Nous nous sommes mis en danger chaque fois que nous avions le ballon.

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En Coupe du Monde, l’équipe a mieux équilibré son jeu. Elle a donné davantage de fil à retordre aux Américaines, mais sans parvenir à mettre la main sur le match. Lors de la troisième confrontation, nous avons réussi à nous imposer, à dominer dans le camp adverse, à créer des occasions et à donner l’impression que nous pouvions gagner.

Vilda sur le Football Féminin

Dans le match de Coupe du Monde, les statistiques de possession étaient de 58 % contre 42 % pour nous. Cette fois, nous avons atteint 62 %. Juste avant le but, nous étions à 85 %-15 %, soit une domination totale. Si nous continuons ainsi, le quatrième duel sera le bon.

Comment jugez-vous Alexia Putellas, figure de proue de la sélection et du FC Barcelone, élue meilleure joueuse de la SheBelieves Cup ?

Elle vit la meilleure période de sa carrière. Elle produit un jeu de très grande qualité, qui l’a fait sortir du lot dans la SheBelieves Cup. Chaque fois qu’elle s’emparait du ballon, les spectateurs savaient qu’il allait se passer quelque chose. Il lui reste maintenant à se maintenir au haut niveau (Vilda).

Je connais Alexia depuis ses débuts en U-16 et je sais qu’elle peut encore progresser. Elle est jeune, elle est passionnée de football et elle comprend très bien le jeu, ce qui n’est pas le cas de toutes. C’est une joueuse bourrée de talent, qui se démarque par son sens de l’anticipation, sa rapidité d’exécution et son élégance.

Votre équipe se caractérise par son jeu vertical, son agressivité et une circulation rapide du ballon, aspects sur lesquels vous aviez insisté lors de la Coupe du Monde. Êtes-vous satisfait ?

Nous avons toujours voulu être une équipe verticale, rapide sur les ailes et capable, suivant l’adversaire, de la même vitesse au centre, mais nous avions dû nous adapter à nos meilleurs éléments et à leurs caractéristiques. Aujourd’hui, nous disposons de joueuses rapides et percutantes, ce qui a donné un plus à l’équipe.

Nous ne devons pas, pour autant, oublier l’essence de notre football : tout repose sur la combativité. C’est ce qui permet de prendre le ballon, de le faire circuler rapidement et de porter le danger dans le dernier quart de terrain, là où tout se joue (Vilda).

Dans un souci de rendement maximal, certaines sélections, notamment les États-Unis, tiennent compte du cycle menstruel des joueuses. Est-ce également le cas de l’Espagne ?

Nous ne surveillons pas les joueuses, mais nous savons quand et comment chacune d’entre elles vit son cycle menstruel. C’est une donnée importante à prendre en compte en termes de prévention des blessures, de charge de travail ou de rendement.

Les joueuses réagissent toutes différemment, aussi nous donnons à chacune ce dont elle a besoin. Nous savons que certaines ont livré le meilleur match de leur vie dans ces conditions, alors que d’autres en sont affectées d’une manière ou d’une autre.

Des équipes U-15 et Espoirs ont récemment été ajoutées aux sélections féminines. Quels sont les objectifs ?

Nous attendons beaucoup de cette nouvelle structure, qui va nous aider à poursuivre notre développement. Il ne suffit pas de renforcer l’équipe senior, il faut aussi renforcer la base.

Avant, nous commencions à travailler avec les U-16, autrement dit des joueuses de 16 et 15 ans. Avec la création d’une équipe U-15, nous gagnons un an, puisque nous intégrerons des filles de 14 ans.

Quant à la sélection Espoirs, c’est le maillon qui nous manquait entre les U-20 et les seniors. Nous avons également mis en place un groupe technique des gardiennes de but.

À chaque convocation des U-16, sept gardiennes sont entraînées par d’anciens portiers professionnels : celui de la sélection senior, Carlos Sánchez, et Javier López Vallejo, qui est aussi psychologue.

Quand le football reprendra, l’Espagne poursuivra sa route vers l’UEFA EURO Féminin, où l’Espagne fait partie des favoris. Êtes-vous prêts à répondre à ces attentes ?

Les plus dures exigences ont toujours été celles que nous nous sommes imposés à nous-mêmes. Nous jouons toujours pour gagner. Nous sentons déjà les espoirs suscités par les bons résultats de l’équipe et nous savons que si nous décrochons notre billet pour l’EURO, nous serons soumis à une forte pression, mais pour l’instant, nous nous concentrons sur les qualifications (Vilda).

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