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Les virus et bactéries les plus mortels pour l’Homme

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comment le coronavirus attaque-t-il le corps humain
comment le coronavirus attaque-t-il le corps humain

On dit que ce qui est petit est mignon. Mais ce qui est tout petit, microscopique, s’avère parfois mortel. Ainsi, virus et bactéries n’ont pas épargné l’humanité depuis ses débuts et continuent à répandre leur pouvoir meurtrier dans des épidémies qui touchent la Planète tout entière. Ce sont 15 de ces terribles criminels que Futura-Sciences veut pointer du doigt.

Virus ou bactéries, chacun de ces tueurs en série suit un protocole qui lui est propre. Certains préfèrent la quantité : leur universalité fait forcément des victimes parmi les personnes qu’ils contaminent.

D’autres préfèrent la qualité : ils infectent peu mais les chances de survie de leurs hôtes sont très minces. Entre les deux, il existe toute une palette de possibilités.

Il y a aussi le choix des armes : bloquer le système immunitaire (comme le VIH), s’attaquer aux organes vitaux (comme la grippe H5N1) ou paralyser sa victime comme le fait la toxine botulique.

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Ces virus et bactéries sont donc tous différents mais tirent dans la même direction vers un objectif commun : tuer l’Homme. À lui de réagir.

Contrairement à l’imaginaire collectif, les animaux les plus effrayants ne sont pas forcément les plus meurtriers. Alors que nos regards se tournent naturellement du côté des attaques de requins ou de lions, des organismes bien plus dangereux nous menacent constamment. Invisibles, certains virus et bactéries font des ravages chez l’espèce humaine. Nous dressons ici le panorama de 15 de ces micro-organismes mortels.

Staphylococcus aureus, le staphylocoque doré

Cette bactérie n’est pas mortelle à proprement parler. En revanche elle est impliquée dans de nombreuses pathologies et se montre résistante à la plupart des antibiotiques.

Staphylococcus aureus, le staphylocoque doré

Le principal souci que pose le staphylocoque doré pour la santé humaine est qu’on peut le croiser à peu près n’importe où : dans l’air, dans l’eau, mais également dans les aliments.

Ce qui pose un réel problème dans les hôpitaux, où la bactérie a le champ libre pour infecter rapidement les personnes les plus affaiblies, par simple ingestion.

Nesseria meningitidis, le méningocoque

La bactérie Nesseria meningitidis, communément appelée « méningocoque », est la principale cause d’apparition de méningite aigüe, une maladie mortelle pour l’Homme.

Nesseria meningitidis, le méningocoque

Se logeant dans les enveloppes du cerveau, elle provoque des fièvres importantes et l’apparition de tâches hémorragiques sous la peau.

Un traitement antibiotique est possible mais doit être exécuté rapidement après apparition des symptômes.

En outre, les méningocoques ont un potentiel épidémique important : les patients atteints de méningite sont donc surveillés de près pour éviter toute contamination.

Le virus de l’hépatite B

L’hépatite désigne une inflammation du foie causée dans la majeure partie des cas par des virus. Parmi eux, le virus « hépatite B » est l’un des premiers à avoir été identifié mais également un des plus dangereux et des plus contagieux.

Le virus de l’hépatite B

Encore plus virulent que le VIH, l’hépatite B se transmet par contact sexuel ou par contact sanguin.

Il n’existe à ce jour aucun traitement efficace contre cette maladie, qui peut évoluer en maladie chronique chez une personne sur dix.

Ces derniers ne présentent pas de symptômes apparents mais peuvent toujours contaminer d’autres personnes.

Lyssavirus, le virus de la rage

La rage est une maladie mortelle qui touche encore aujourd’hui 55 000 personnes par an. Le virus est transmis par la morsure d’un animal contaminé, présent dans sa salive.

Chez l’Homme, le virus s’attaque directement au système nerveux et modifie son fonctionnement.

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Il provoque ainsi l’arrêt de fonctions vitales pour l’organisme et entraîne systématiquement sa mort lorsqu’il n’est pas traité à temps.

Il existe heureusement des moyens efficaces de combattre la maladie, mais le plus simple reste encore de se faire vacciner !

Yersinia pestis, le virus de la peste

La peste est une célèbre maladie qui fréquente depuis longtemps nos manuels d’histoire. Pourtant la bactérie à l’origine de cette maladie sévit toujours actuellement dans certains pays.

Maladie touchant les rongeurs, elle peut être transmise à l’Homme par piqûre d’insectes ayant piqué un rat infecté.

Dans la phase de peste dite « bubonique » les ganglions s’enflamment. Dans 20 à 40% des cas, les bubons se rétractent et la maladie disparait.

Dans les autres cas, la maladie peut évoluer en peste « septicémique », mortelle et hautement contagieuse.

Bacillus anthracis, la bactérie du charbon

La bactérie Bacillus anthracis est responsable du charbon (ou anthrax), une maladie pouvant prendre plusieurs formes.

La forme cutanée (entrée des spores par une coupure) est la plus fréquente mais aussi la moins dangereuse.

En revanche les formes intestinales (ingestion d’aliments contaminés) et pulmonaires (inhalation des spores) sont plus dangereuses, et presque systématiquement mortelles en absence de traitement.

Hantavirus, le virus des rongeurs

Le terme hantavirus désigne une famille de virus ciblant principalement les rongeurs, mais pouvant accidentellement infecter l’Homme.

Les hantavirus sont responsables de l’apparition de fièvres hémorragiques très violentes ou de SPH (Syndrome Pulmonaire à Hantavirus), entraînant souvent la mort de l’hôte.

Le virus se transmet par ingestion/inhalation de salive ou de déjections de rongeurs contaminés, plus rarement par morsure.

En revanche aucun cas de transmission d’un être humain à un autre n’a été observé.

Le virus Malburg

La fièvre hémorragique de Malburg est une maladie virale provoquée par un virus proche du virus Ebola.

Dans 80% des cas, le virus Malburg tue son hôte moins de deux semaines après l’apparition des symptômes.

La transmission d’un Homme à un autre est cependant très rare, nécessitant un contact très rapproché entre les individus et ingestion de salive, d’urine ou de déjections.

Flaviviridae, le virus de la dengue

Ce virus est responsable de l’apparition de la dengue, aussi appelée « grippe tropicale ».

La maladie est transmise par la piqûre de certains moustiques du genre Aedes et contamine jusqu’à 50 millions de personnes chaque année.

Chez certains patients, la dengue évolue en dengue hémorragique, entraînant des complications.

Bien que potentiellement moins dangereux que certaines maladies citées ci-dessus, la dengue est en recrudescence depuis quelques années, et commence à atteindre l’Europe.

Le virus Ebola

Brièvement évoqué dans ce diaporama, le virus Ebola mérite que l’on s’y attarde quelques lignes.

Après tout, il ne s’agit rien de moins qu’un des virus les plus mortels pour l’Homme.

Il n’existe à ce jour aucun traitement ni vaccin efficace contre la maladie, qui se transmet par contact direct ou indirect avec un liquide biologique d’un individu infecté.

Les précautions anti-infectieuses sont donc extrêmes : gants, lunettes de protection ou encore combinaison sont obligatoires pour éviter toute contagion.

Le virus de la grippe espagnole

Aussi appelée « grippe de 1918 », la grippe espagnole est tristement célèbre pour avoir infecté 500 millions de personnes, soit la moitié de la population mondiale à l’époque.

On ne sait pas grand-chose de cette maladie, sinon qu’il s’agit d’une souche très virulente d’H1N1, et qu’elle a emporté entre 30 et 100 millions de personnes, selon les estimations.

Clostridium botulinum

Cette bactérie synthétise une toxine responsable du botulisme, une maladie résultant en général d’une intoxication alimentaire.

Très résistante, cette bactérie entraîne un blocage de la communication nerveuse, pouvant entraîner jusqu’à la paralysie des membres.

Le botulisme peut s’avérer mortel s’il n’est pas traité et est particulièrement dangereux chez l’enfant.

Mycobacterium tuberculosis, la bactérie de la tuberculose

La tuberculose a beau avoir presque disparu en France, elle continue de tuer près de 2 millions de personnes chaque année dans le reste du monde.

Cette maladie pulmonaire se transmet par inhalation des gouttelettes en suspension contaminées par la bactérie Mycobacterium tuberculosis.

Moins de 10% des personnes infectées développent une maladie, mais l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que la maladie tend à se propager.

Un traitement à base d’antibiotique contre la tuberculose existe, mais est très long et lourd pour l’organisme.

Le virus A H5N1

Le virus H5N1 est responsable des cas de grippe aviaire, une maladie ciblant principalement les oiseaux mais également transmissible à l’Homme.

Le virus est mortel dans 60% des cas, mais un trait le rend particulièrement dangereux : notre système immunitaire n’est pas habitué à combattre ce sous-type viral.

Aujourd’hui le virus n’est pas encore éliminé, mais l’OMS reste particulièrement attentive au développement de la maladie, la prévention restant le moyen le plus efficace pour combattre la grippe aviaire.

Le VIH, la superstar des virus

Le mode d’action du VIH est bien connu. Le VIH est un rétro-virus, transmis par le sang ou par relation sexuelle, engendrant le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience acquise).

Aucun traitement ne permet d’éliminer totalement le VIH de l’organisme, cependant il reste possible dans certains cas d’empêcher le virus de se multiplier davantage.

On estime aujourd’hui que plus de 37 millions de personnes sont atteintes du VIH, dont 6200 nouveaux cas chaque année par an en France.

Par Vincent JOURDAIN

Sources : Futura-sciencesPasteur.frInrsLa Recherche

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