Bonoua, à 50 km à l’est d’Abidjan, est une grosse bourgade de la région Sud-Comoé. La librairie de la ville, créée dans les années 1990, propose tous types de publications, mais aussi de la papeterie, des vêtements et des articles de bazar…

De notre envoyée spéciale à Bonoua,

Jour de marché à Bonoua, un samedi matin de décembre. En haut de la colline, les rues aux abords de la Poste sont totalement envahies.

Aucun véhicule ne passe. La foule se presse entre les étals chargés d’habits ou de denrées alimentaires variées et les derniers jouets en plastique importés de Chine, empilés en tas immenses. Comme partout où l’on prépare Noël, les yeux des enfants brillent devant ces objets dont les couleurs criardes font illusion de modernité…

Sur des bouts de tissu à même le sol, des pyramides d’ananas et de pastèques dont la région, agricole, est grosse productrice. Un vendeur de coques pour téléphones portables diffuse en boucle, et au volume maximum d’un appareil fatigué, une annonce lancinante.

Des « titrologues » agglutinés

Le brouhaha ne semble pas perturber les titrologues agglutinés devant la librairie de la ville, sobrement dénommée « Librairie de Bonoua ».

« On vend tous les livres, explique Ahouré Anoh Firmin, le gérant. On fait la papeterie, on vend la presse, la presse importée, les quotidiens et ainsi de suite. Mais depuis que les journaux ont augmenté [en avril 2014, NDLR], la presse même ne marche plus comme avant. Avant c’était 200 F CFA. Maintenant ils ont fait à 300, c’est un peu difficile.

Les gens veulent en acheter, mais ils n’y arrivent pas. Donc des titrologues, il y en a plein ! Quand les lecteurs voient les titres, c’est comme s’ils avaient acheté le contenu du journal. Ils en parlent beaucoup, mais sans acheter… »

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