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Année bissextile : tout savoir sur le 29 février, date particulière de 2020

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Année bissextile : tout savoir sur le 29 février, date particulière de 2020

ANNEE BISSEXTILE. Le samedi 29 février 2020 est une date particulière. En effet, le 29 février n’arrive qu’une fois tous les quatre ans, lors des années bissextiles. Découvrez l’origine de cette date ci-dessous.

SOMMAIRE

[Mis à jour le 29 février 2020 à 14h55] 

Toutes les dates n’ont pas la même importance. Ce samedi 29 février est en effet une date particulière. Une fois tous les quatre ans, le 29 février apparaît sur le calendrier lors des années bissextiles.

Cette date, de par sa rareté, donne lieu à des traditions et superstitions selon les pays. En Irlande, une tradition datant du Ve siècle stipule par exemple que les femmes étaient autorisées à demander l’homme de leurs rêves en mariage, les 29 février des années bissextiles.

À l’inverse, se marier en Grèce lors d’un 29 février porterait malheur. 

Mais que se passerait-il si les années bissextiles n’existaient pas ? James O’Donoghue, planétologue à l’agence spatiale japonaise (JAXA), a réalisé une animation de concept astronomique afin de montrer pourquoi 2020 est une année de 366 jours, rapporte Business Insider.

Et sa vidéo prouve bien que les années bissextiles sont une solution à un problème dans notre manière de compter le temps : une année comporte 365 jours alors que l’orbite de la Terre autour du soleil prend 365,242 jours.

Concrètement, sans années bissextiles, nos mois civils dériveraient vers de nouvelles saisons au bout de 400 ans. Retrouvez ci-dessous toutes les réponses à vos questions. 

Pourquoi une année bissextile ?

L’année bissextile en tant que telle correspond donc à un phénomène calendaire qui survient tous les 4 ans. La raison est astronomique, au sens strict du terme. Il s’agit de la « révolution » de notre Terre autour du Soleil.

Cette dernière n’a en fait pas lieu en 365 jours, comme on le croit souvent et comme en avaient convenu les Egyptiens dès l’Antiquité dans leur calendrier, mais en 365,2422 jours.

En arrondissant au nombre entier inférieur, le plus proche, on crée donc un retard entre notre calendrier humain et le cycle de révolution de la Terre autour du Soleil.

En résulte un décalage des saisons qu’il faut régulièrement corriger si l’on ne veut pas un jour avoir l’été en hiver et inversement.

C’est pour rattraper ce retard que tous les quatre ans, un jour de plus se faufile donc dans l’année.

Qu’est-ce qu’une année bissextile ?

Jules César a sa part de responsabilité dans l’instauration des années bissextiles. © Crisfotolux, 123RF

Mais d’où vient le mot « bissextile » ? D’après le site service-public.fr, il est issu du latin « bisextus », signifiant littéralement « deux fois le sixième ».

Car l’explication nous vient de la Rome antique Pour que l’année dure bel et bien 365,25 jours (au plus près du temps que met la Terre pour faire le tour du Soleil), Jules César avait déjà rajouté un 366e jour tous les 4 ans dans son calendrier, sur les conseils d’un astronome, Sosigène d’Alexandrie.

Ce grand scientifique de la Grèce antique est à l’origine du calendrier julien, rien de moins.

Pour introduire cette journée supplémentaire sans changer le rythme des fêtes romaines, il avait suggéré au général romain de créer un « sixième jour bis » en mars (« bisextus »).

Une journée qui deviendra plus tard un « 23 février bis », puis le 29 février qu’on connaît.

Si les règles ont beaucoup changé aujourd’hui, il faut donc rendre à l’illustre Jules ce qui lui revient. C’est en partie à lui que l’on doit, en 2020 notamment, notre année bissextile.

Qu’est-ce qui a changé avec le calendrier grégorien ?

Avant l’actuel calendrier grégorien, c’est donc le calendrier julien – introduit par Jules César en 46 avant JC- qui régentait les jours, les mois et les années, avec une année bissextile tous les 4 ans.

Or le calendrier julien était légèrement biaisé, même si la nuance va vous paraître imperceptible : une année y comptait en moyenne 365,25 jours, au lieu des 365,2422 jours que dure en réalité un cycle terrestre de révolution de la Terre autour du Soleil (c’est même 365,242 199 jours, d’après l’IMCCE, l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides).

Les années bissextiles survenaient tous les 4 ans, sans aucune exception. Le calendrier ne prenait tout bonnement pas en compte les fins de siècles (divisibles par 100 et parfois non divisibles par 400, elles n’auraient la plupart du temps pas dû être bissextiles). Résultat, une dizaine de jours de retard ont été accumulés en quinze siècles.

Pour rétablir le fragile équilibre, l’instauration du calendrier grégorien – du nom du pape Grégoire XIII, qui l’a mis en place en 1582 – a été accompagnée d’une suppression de dix jours dans le calendrier (pour combler d’un coup le retard accumulé), mais aussi de l’annulation de trois années bissextiles tous les 400 ans.

En 1582, avec le calendrier grégorien, nous nous sommes donc encore rapprochés du temps naturel. Pour des raisons plutôt pragmatiques, comme conserver Pâques au printemps !

Dans le calendrier grégorien actuel, l’année moyenne dure donc désormais 365,2425 jours (quand un cycle terrestre prend 365,2422). Un micro-décalage persiste donc avec une année un poil trop longue.

Mais ne se traduit que par une avance de 3 jours en 10 000 ans pour le cycle de révolution de la Terre…

Quel est la règle des années bissextiles ?

Pour savoir si une année est bissextile sans calendrier sous les yeux, il existe un calcul simple. L’année doit remplir l’un des deux critères suivants :

1. L’année doit être divisible par 4 et non divisible par 100

2. L’année doit être divisible par 400

L’année 2020 remplit par exemple la première de ces deux conditions nécessaires et est donc bissextile (l’année n’a pas besoin de remplir les deux) : 2020 divisé par 4 = 505 et 2020 divisée par 100 = 20,2.

L’an 1900 par contre ne remplit aucune de ces conditions. Il est divisible par 4 mais aussi par 100, ce qui invalide la première option. La seconde condition ne marche pas non plus, car 1900 divisée par 400 = 4,75.

En revanche, l’année 2008 remplit la première règle (divisible par 4 et non pas 100) donc elle est bien bissextile (elle comporte 366 jours au lieu de 365).

L’an 2000, bissextile ou pas ? Oui car on peut le diviser par 400. Donc il remplit l’une des conditions possibles nécessaires. Vous suivez toujours ?

Pourquoi l’année bissextile se joue en février ?

Le mois de février est le mois des ajustements. Lors d’une année normale, il ne compte que 28 jours et passe à 29 lors des années bissextiles.

S’il a été escamoté d’un ou eux jours par rapport aux mois d’une trentaine de jours, c’est pour une raison historique farfelue. Dans la Rome antique, le mois de février était le dernier mois de l’année et comportait bien 30 jours à l’origine.

Mais l’empereur Auguste, qui donnera son nom au mois d’août, aurait exigé que son mois soit aussi long que celui de Jules César, le mois de juillet.

C’est ce qu’il explique encore aujourd’hui que juillet et août comptent tous les deux 31 jours. Et pour compenser ce petit péché d’orgueil, c’est le dernier mois de l’année, le mois de février qui a été choisi pour « perdre » une journée ou deux dans le calendrier julien.

Avec le passage au calendrier grégorien, le jour intercalaire est resté positionné en février, avec la création d’un 29 février les années bissextiles.

Quelle est la date clé des années bissextiles ?

Sauf cas particulier, les années bissextiles ont donc lieu tous les 4 ans, fréquence à laquelle un « 29 février » s’ajoute aux 28 jours habituels du mois de février de notre calendrier grégorien.

La date est donc fixe et assez simple à retenir. Le seul piège concerne les fins de siècles qui n’entrent pas dans la règle mentionnées plus haut.

Quelle est la prochaine année bissextile ?

Quelles sont les autres années bissextiles à prévoir ? Avec la règle d’une apparition tous les quatre ans, le calcul est relativement simple. Voici les années bissextiles à venir :

  • 2024
  • 2028
  • 2032…

Et ainsi de suite tous les quatre ans, jusqu’en 2400 (2400 sera bissextile, comme 2000 et à la différence de 2100, 2200 et 2300) car 2400 est divisible par 400, comme l’était 2000, la bissextile.

Par contre, 2100, 2200 et 2300 sont toutes divisibles par 4 ET par 100 (ce qui invalide la première condition à remplir). Et ne sont pas non plus divisibles par 400 (ce qui correspond à la deuxième condition).

Quel anniversaire pour ceux qui sont nés un 29 février ?

Quel est le point commun entre l’acteur Gérard Darmon, la romancière Géraldine Maillet, la top-modèle Lena Gercke, l’artiste Saul Williams, le chanteur Khaled, mais aussi avant eux Michèle Morgan ou encore le compositeur italien Gioacchino Rossini ?

Tous sont nés un 29 février, autrement dit dans une année bissextile. Ils ne peuvent donc fêter leur anniversaire que tous les 4 ans. Malheureusement pour eux, ils vieillissent pourtant aussi vite que les autres.

En général, les personnes nées un 29 février célèbrent leur naissance le 28 février les années non bissextiles. Lors du véritable jour J, un cadeau tout particulier leur est réservé : le journal satirique La Bougie du Sapeur ne paraît que le 29 février, tous les quatre ans donc.

En 2016, c’est un numéro très spécial qui a été proposé en kiosque puisqu’il s’agissait du 10e.

L’équipe du journal, à l’origine une bande de copains, avait promis de belles surprises pour cet anniversaire, notamment son supplément sur l’historique de la Bougie du Sapeur. « De qui se moque-t-on ? De nous, bien sûr ! », pouvait-on lire en Une.

Sous certaines latitudes comme à Taïwan, une personne née un 29 février est considérée comme légalement née le 28 février !

Elle deviendra par conséquent majeure le 28 février de l’année de ses 20 ans et non le 29, même si cette année-là venait à comporter un 29. Même chose sur Facebook, où les abonnés nés un 29 février reçoivent leur notification d’anniversaire le 28.

D’autres prennent aussi la chose avec humour, comme James, ce père de famille belge né en 1968 qui a choisi de fêter ses onze ans en 2012 (l’âge de son fils à ce moment-là), comme le raconte le site 7sur7.be.

Reste que naître un 29 février n’est pas anodin. Comme le raconte Slate dans une longue enquête sur la question, il arrive dans les maternités que des patientes dont l’accouchement est programmé un 29 février souhaitent reporter leur césarienne ou leur déclenchement.

Rien de massif toutefois : quand bébé arrive spontanément, soit dans la majorité des cas, les futures maman acceptent généralement de bon gré la situation.

Ce qui fait d’ailleurs dire à Slate qu’il n’y a aucune baisse drastique des naissances le 29 février.

Celles-ci sont tout de même « légèrement inférieures à la moyenne mensuelle, ou au nombre de naissances recensées le 28 ».

Comment dit-on « année bissextile » en anglais ?

« Bank holiday » ? Raté ! Ce terme anglais signifie « jour férié« , et non année bissextile. En anglais, « année bissextile » se dit « leap year ».

Quant au jour intercalaire du 29 février, présent tous les quatre ans dans notre calendrier, il se dit, de la même façon, « leap day » dans la langue de Shakespeare.

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