La député Amy Ndiaye giflée, la séance suspendue. Ãa a chauffé à lâAssemblée nationale où les députés sont réunis ce jeudi 1er décembre 2022 pour lâexamen du budget du ministère de la Justice. Une situation qui a incité le président de lâAssemblée nationale à suspendre la séance sous les yeux du ministre Ismaïla Madior FALL.
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Député Amy Ndiaye giflée ce 1er décembre 2022, la séance suspendue à l’Assemblée nationale
Bagarre à lâassemblée nationale. Le député du PUR Massata attaque et frappe la député Amy Nâdiaye Gniby en pleine plénière.
En effet, un député du PUR, membre de la coalition Yewwi Askan Wi a asséné une retentissante gifle Amy NDIAYE qui avait dernièrement défrayé la chronique pour ses attaques frontales contre Serigne Moustapha SY.
Il sâen est suivi une bousculade générale ponctuée par des insultes et autres insanités.
Bagarres, insultes et micro arraché : au Sénégal, une rentrée parlementaire mouvementée
Candidat de la coalition présidentielle, Amadou Mame Diop a été élu président de lâAssemblée nationale, dans une ambiance proche du chaos.
Câest en présence des gendarmes, à lâintérieur même de lâhémicycle, que le nouveau président de lâAssemblée nationale sénégalaise, Amadou Mame Diop, a été élu dans la soirée du lundi 12 septembre, jour dâune rentrée parlementaire très mouvementée marquée par des bagarres, des insultes, des cris et un micro arraché.
Candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakar (BBY), le député-maire de Richard-Toll, une ville du nord du Sénégal, est peu connu du grand public.
« Je serai votre président, le président de tous les députés. Ensemble pour relever les défis dâune assemblée constructive engagée pour le peuple sénégalais qui attend beaucoup de nous », a-t-il déclaré dans la cacophonie, une fois sa victoire annoncée.
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Elu avec 83 voix sur 84 votants, sur un total de 165 parlementaires, ce pharmacien de profession, député depuis 2012 et fidèle militant de lâAlliance pour la République (APR), le parti créé par le président Macky Sall, nâest pourtant pas reconnu par le camp de lâopposition, qui a boycotté le scrutin.
« Le vote nous a été imposé par les gendarmes alors que nous contestions la procédure. Nous ne considérons pas Amadou Mame Diop comme le président de lâAssemblée nationale mais comme un président factice », dénonce Abas Fall, député du parti Pastef-Les Patriotes, dirigé par la figure de lâopposition Ousmane Sonko.
Alors quâil nâa pas voté, le parlementaire prévient dâores et déjà que lâopposition va « utiliser les voies de recours » qui sâoffrent à elle pour faire invalider ce vote.
Débats « déplorables »
Deux points de blocage ont crispé les discussions de cette session parlementaire qui sâest ouverte avec plus de quatre heures de retard.
Dâabord, des désaccords sur la procédure liée aux bulletins de vote pour lâélection du président de lâAssemblée.
Mais surtout lâopposition nâa cessé de dénoncer « lâincompatibilité » des postes de ministres et de députés.
Les parlementaires se sont succédé au pupitre pour demander que les deux députés qui sont encore en poste au gouvernement ne puissent pas voter puisquâils nâont pas démissionné de leurs responsabilités exécutives.
Mais pour Thierno Alassane Sall, ancien ministre de lâénergie de Macky Sall et à la tête de la coalition Alternative pour une assemblée de rupture (AAR Sénégal) qui se présente comme une troisième voie à ces deux blocs, ces débats « déplorables » ont été lancés par les deux coalitions de lâopposition pour « cacher leur échec à présenter un candidat unique ».
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En effet, au lendemain des élections législatives de juillet 2022, lâintercoalition de lâopposition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal avait fait forces conjointes pour réunir 80 sièges parlementaires, suivant de près la coalition au pouvoir BBY qui avait remporté 82 sièges auxquels sâétait rajouté un député indépendant, Pape Diop, lui permettant dâatteindre la majorité absolue, quoique très serrée.
Mais cette intercoalition ne semble pas avoir tenu à lâapproche de la rentrée parlementaire, avec trois différents prétendants au perchoir, dont Barthélémy Dias, le maire de Dakar.
« Lâoption de départ était un candidat unique Yewwi-Wallu (â¦), mais les concertations nâont pas été suffisantes », constate dans une déclaration à la presse Mamadou Lamine Diallo, député de Wallu Sénégal, la coalition dirigée par lâancien président Abdoulaye Wade.
« Révélateur de la crise politique »
Cette journée de rentrée « présage des joutes et des blocages qui vont se produire à lâAssemblée nationale dans les jours, semaines voire mois à venir », sâinquiète le député Thierno Alassane Sall, qui sâest abstenu de voter.
« Cette crispation entre les deux camps [opposition et pouvoir] sâaccompagne dâune radicalisation du discours et de violence », poursuit-il, préoccupé par le fait que cela puisse déstabiliser la démocratie sénégalaise.
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Des inquiétudes partagées par Alioune Tine, militant des droits humains et fondateur du groupe de réflexion Afrikajom Center : « Lâinstitution de lâAssemblée nationale est censée être un sanctuaire. Tout devrait pouvoir se régler par la parole. »
Ce qui sâest produit « est révélateur de la crise politique actuelle et de lâexcessive polarité entre le pouvoir et lâopposition qui ne sont pas préparés à une telle situation de partage du pouvoir.
Aucun dialogue nâa été entamé entre le chef de lâEtat et les leaders de lâopposition », poursuit-il, mettant en garde contre les incertitudes que cela fait peser sur la vie politique du pays, à un an et demi de lâélection présidentielle de 2024.
Dans la nuit, les parlementaires ont continué les tractations pour lâélection des postes de vice-présidents et du reste du bureau de lâAssemblée nationale. La session parlementaire devait reprendre ce mardi à 11 heures.