Les journaux parvenus lundi à lâAgence de presse sénégalaise sâintéressent en nombre à une histoire de maltraitance dâenfants pensionnaires dâune école coranique de la commune de Ndiagne, dans le département de Louga (nord), tout en commentant les derniers développements et perspectives du jeu politique.
Lâhistoire ayant eu pour cadre cette commune rurale de lâarrondissement de Coki, dans la région de Louga, a été portée au public le week-end. Il sâagit notamment dâune affaire de maltraitance de talibés, des apprenants dâune école coranique ayant débouché sur lâarrestation de lâauteur présumé, un maître coranique, ainsi que dâautres personnes.
ââLes enfants, âgés entre 5 et 8 ans, ont été victimes de maltraitances de la part de leur maître coranique qui les menottait aux pieds pour les empêcher de fuguerââ, informe LâObservateur dans sa livraison.
Le journal du Groupe futurs médias, sâinspirant sans doute de chroniques portant sur des faits divers, nâhésite pas à présenter le maitre coranique, auteur présumé des faits, comme le ââMonstre de Ndiagneââ, en illustrant sa Une de photos des certaines victimes.
Selon la publication, lâenseignant a été arrêté par la gendarmerie de Coki pour maltraitance sur des enfants en même temps que le forgeron qui fabriquait les menottes artisanales et quatre parents. Ces personnes pourraient dâailleurs être déférées au parquet de Louga ce lundi, croit savoir le journal.
ââDes talibés esclaves dans un daara à Cokiââ, relaie, à son tour, Vox Populi en précisant que le maître coranique exerçait de mauvais traitements sur les talibés de son daraa, situé à un kilomètre de Ndiagne. Son arrestation ainsi que celle dâautres personnes se sont faites sur la base de dénonciations, rappelle le journal qui retrace dans le même temps les péripéties de cette affaire.
ââA leur arrivée, les gendarmes ont trouvé des enfants âgés entre 8 et 10 ans, maintenus sur place par des chaines en ferââ, raconte Vox Populi.
ââHorreur dans un daaraââ, fulmine à sa Une La Tribune. Dans ses colonnes, le journal raconte à ses lecteurs comment le ââbourreau a été arrêtéââ en évoquant au passage de fortes pressions émanant de certains pour faire libérer le mis en cause.
Autre affaire, autre développement. Le journal Libération continue à faire le suivi de lâaffaire de trafic présumé de faux-billets de banque dans laquelle, Seydina Fall dit Boughazelly, député démissionnaire du parti au pouvoir, est cité au point dâêtre placé sous mandat de dépôt en même temps que ses présumés complices.
ââPour appâter ses clients et rassurer aussi ses complices présumés, Seydina Fall chef proclamé dâune mafia spécialisée dans la vente de billets noirs, prétendait travailler avec des commandants de brigade et un procureur. Trois enregistrements ont été interceptés par les gendarmes mais lâex-député pour sa défense jure quâil blaguait en diffusant ces mensongesââ, révèle ainsi le journal.
Cette affaire sert de prétexte au quotidien Enquête pour sâinterroger sur le fonctionnement de la justice, en rapport notamment avec les présumés scandales financiers impliquant des hommes politiques et les annonces récurrentes de saisie de drogue. Le journal nâhésite dâailleurs pas à évoquer un ââlaxisme de haut vol sénégalaisââ.
ââLes révélations des derniers faits dâactualité et leur traitement différencié pousse lâopinion à croire à un traitement préférentiel dans lâadministration de la justice. Ces derniers jours, sociologues, politologues, experts en sécurité, membres de la société civile se sont élevés contre une chienlit qui délite dangereusement les fondements institutionnels de ce paysââ, écrit le quotidien dans ses colonnes.
Pendant ce temps, dâautres journaux ont mis en avant lâactualité politique, en sâintéressant particulièrement à la situation du Parti démocratique sénégalais (PDS), principale formation politique de lâopposition.
Le Quotidien revient sur la réaction dâOmar Sarr, ex numéro 2 du parti en froid avec sa direction. Un différend ayant notamment poussé le concerné à être considéré comme un démissionnaire.
ââOumar Sarr corrige Wadeââ, écrit le journal à sa Une en indiquant que LâAlliance suqali Sopi (faire renaître le changement) a réagi à la note dâAbdoulaye Wade qui considère que Oumar Sarr a démissionné de fait.
ââLe mouvement estime que cette note est nulle et non avenue et que le secrétaire général du PDS nâen est pas lâauteur. Me El Hadji Amadou Sall et compagnie assument tous les actes posés par lâancien secrétaire général adjoint du PDS tout en pointant du doigt Karim Wade, le fils lâancien président de la République.
Sud Quotidien met en avant les ââstratégies et calculs politiques en perspective de la prochaine présidentielleââ et annonce un ââ2024 de tous les possiblesââ.
ââA un peu plus de quatre années de la présidentielle, les acteurs politiques se livrent déjà à de feutrées stratégies et autres calculs politiques pour tirer leur épingle du jeu. Du président Macky Sall qui semble baliser le terrain pour un troisième mandat à Ousmane Sonko en passant par le leader de Rewi, Idrissa Seck (â¦) 2024 sâannonce être lâannée de tous les possiblesââ, insiste le journal du groupe Sud communication.
Le Soleil sâest éloigné de ces préoccupations en mettant le focus sur le football. Le quotidien national évoque notamment la nomination de Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye et Kalidou Koulidaly pour les trophées individuels de la Confédération africaine de football (CAF).