Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a exhorté jeudi les parties prenantes du dialogue politique voulu par le chef de l’Etat, Macky Sall, à « accepter de confronter » leurs convictions « dans un esprit de dépassement en accordant notamment la bonne foi à l’autre ».

« Il nous faudra donc nécessairement accepter de confronter nos convictions dans un esprit de dépassement sans aucun préjugé défavorable en accordant la bonne foi à l’autre », a-t-il indiqué à en procédant à l’ouverture officielle de la réunion marquant le démarrage des concertations pour le dialogue politique. 

Pour le ministre de l’Intérieur, c’est au carrefour des convictions diverses des différents acteurs que « surgira la solution consensuelle à nos préoccupations multiples et multiformes ». 

« Cette confiance mutuelle qui tend normalement vers le même objectif conduit forcément à des résultats probants. Nous pensons qu’il faut bannir la politique de la chaise vide car l’absent n’expose pas et celui qui n’expose pas ne peut pas convaincre », a-t-il fait valoir. 

Il en déduit que le dialogue « s’impose à tous », avant d’ajouter : « Notre détermination viendra à bout des obstacles et l’avenir de notre démocratie tant chantée en vaut la peine. » 

« Cette forte croyance aux vertus de la concertation notée chez le président de la République se traduit à notre niveau en instruction qui croise notre adhésion en tant que ministre de l’Intérieur chargé de l’organisation des élections », a-t-il expliqué. 

Selon Aly Ngouille Ndiaye, cette « conviction partagée » au sein du gouvernement repose sur « cette évidence que nul n’a le monopole de la vérité encore moins l’exclusivité du patriotisme ». 

« C’est pourquoi depuis le 21 novembre 2017, date de ma prise de contact avec les partis politiques et la société civile (…), nous n’avons cessé d’inviter à des échanges et des partages », a rappelé le ministre de l’Intérieur. 

L’objectif de la réunion marquant le démarrage des concertations pour le dialogue politique est de présenter les termes de référence devant aboutir à un dialogue, notamment en son volet lié aux élections, mais également de recueillir toute proposition utile. 

Plusieurs responsables de formations politiques de la majorité et de l’opposition dont le candidat malheureux à la dernière présidentielle, Issa Sall, ont pris part à la rencontre qui se tient en prélude au dialogue national prévu le 28 mai prochain. 

L’appel à un dialogue national avait été lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall, juste après la confirmation de sa réélection à l’issue de la présidentielle du 24 février dernier avec 58,26% des voix pour un mandat de cinq ans.  

Dans la déclaration qu’il avait faite après la proclamation des résultats définitifs, il disait « tendre la main à toutes et à tous » en vue d’un « dialogue ouvert et constructif ». 

« Mon rôle, c’est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C’est pourquoi, je tends la main à toutes et à tous pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur de la Nation », avait-il déclaré.

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