La campagne de levée de fonds auprès de la diaspora, initié par le parti d’opposition PASTEF, et la réaction du ministère de l’Intérieur qu’elle a suscitée, est le sujet dominant dans les quotidiens parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise.

‘’Sonko défie Antoine Diome’’, indique par exemple à sa Une Kritik’. Selon le journal, les camarades d’Ousmane Sonko (leader du parti) restent zen et zappent la résolution du ministre de l’Intérieur.

Le quotidien fait notamment allusion à un communiqué rendu public dimanche et dans lequel le ministre de l’Intérieur relève qu’’’un message audiovisuel diffusé sur les réseaux sociaux informe une campagne de +levée de fonds internationale+ au profit du parti politique dénommé PASTEF afin de financer ses activités’’.

Antoine Felix Diome y rappelle qu’en vertu de l’article 3 de la loi n° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée par la loi n°89-36 du 12 octobre 1989, les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations.

‘’Comme pour narguer Felix Antoine Diome, le parti PASTEF annonce avoir récolté 125 millions de francs pour un coup d’essai, appelant les membres à se manifester pour travailler à l’idéal du parti qui est d’alterner le pouvoir’’, souligne le journal.

Vox Populi n’y va pas par quatre chemins : ‘’Sonko récolte 125, 8 millions en quelques heures’’. Pour la publication, l’initiative des Patriotes du Sénégal et de la diaspora, lancée le 2 janvier vise à récolter et à mettre à la disposition de ce parti les moyens d’aller à la rencontre des Sénégalais des villes et des villages les plus reculés.

Le journal agite dans le même temps la menace de dissolution agitée par le ministère de l’Intérieur en réaction à une telle initiative.

‘’Macky freine Sonko’’, estime de son côté le journal L’AS en soulignant que l’année 2021 s’annonce mouvementée en ce qui concerne les relations entre la coalition Benno Bokk Yaakr (BBY, au pouvoir) et le parti PASTEF à la suite du lancement par cette formation politique d’une levée de fonds qui consacre le début des hostilités.

Analysant cette actualité, le Quotidien évoque un ‘’dialogue de sous’’ en illustrant sa Une de photos du leader du PASTEF et du ministre de l’Inétérieur, Antoine Felix Diome.

‘’La campagne de levée de fonds de PASTEF qui a mobilisé plus de 125 millions en une journée n’est pas du goût du ministre de l’Intérieur. Antoine Diome rappelle que tout parti qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution, conformément à la loi, rapporte ainsi le journal dans ses colonnes.

Campagne de levée de fonds de PASTEF au Menu du 04 janvier 2021

‘’En réaction à la levée de fonds organisée samedi par les Patriotes, le ministre de l’Intérieur menace de dissoudre le parti de Sonko en prenant prétexte sur le loi n° 81-17 du 6 mai 1981, relative aux partis politiques, modifiée par la loi n°89-36 du 12 octobre 1989, mais les raisons seraient bien plus profondes que cela’’, croit pour sa part savoir l’Observateur. Le journal n’hésite d’ailleurs pas à déceler les dessous de ce qu’il considère comme une guerre.

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Pour Enquête, les millions amassés par PASTEF sont dans le collimateur d’Antoine Felix Diome qui menace cette formation de dissolution alors que l’opposition fait corps derrière ce parti et renvoie le ministre à ses lois.

Le soleil revient explications à l’appui sur l’interdiction de financement des partis politiques de l’étranger. Il assure que la dernière sortie du ministre de l’Intérieur mettant en garde contre la campagne internationale de levée de fonds lancée par le parti PASTEF pose à nouveau sur la table la problématique du financement des partis politiques au Sénégal.

Pendant ce temps, Sud Quotidien pointe du doigt ‘’une grosse arnaque’’ au sujet des locations à usage d’habitation au Sénégal.

A Travers un dossier le journal relève qu’après les nombreuses tensions entre bailleurs et locataires suite à l’adoption de la loi 2014 portant baisse des prix des loyers n’ont pas été calculés sur la base de la surface corrigée de 29 % dans le pays et depuis sa promulgation par le président Macky Sall, on assiste à une hausse drastique des prix logements, principalement à Dakar.

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Il en résulte des conflits entre locataires et bailleurs qui s’achèvent généralement par l’expulsion des premiers, estime le quotidien du groupe Sud Communication.

Walf Quotidien pointe pour sa part un ‘sale cadeau du nouvel an’’ en commentant la hausse annoncée sur le prix de l’huile. Selon la publication, les Sénégalais ont reçu leur cadeau de fin d’année en étant désormais obligés de payer 2 000 francs Cfa de plus pour le bidon de 20 litres dont le coût passe de 15.000 0 17. 000 francs.

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