Mis à part une victoire sur tapis vert en 2017 lors des éliminatoires du Mondial 2018, l’Algérie attend depuis vingt-neuf ans de battre les Super Eagles sur le terrain. Les Verts en auront l’occasion lors de la demi-finale, le dimanche 14 juillet au Stade international du Caire.

« Tous les participants ont envie de jouer une demi-finale de CAN, le plus fort l’emportera », avance Djamel Belmadi. Le coach de l’Algérie est visiblement fatigué de répondre à la question de savoir si les Fennecs sont les outsiders ou les favoris de ce grand rendez-vous.

Fin de la traversée du désert ?

La traversée du désert est-elle terminée pour l’Algérie ? Après avoir étonné lors du Mondial 2014 au Brésil avec Vahid Halilhodžić (huitièmes de finale), les Fennecs ont déçu en 2015 sous la houlette de Christian Gourcuff, battus en quarts de finale par les Ivoiriens en Guinée-Equatoriale.

En 2017, au Gabon, les Verts sortaient dès le premier tour avec le Belge Georges Leekens aux commandes. La Coupe du monde 2018 en Russie s’est jouée sans eux.

Ces dernières années, on a souvent imaginé les Algériens soulever le trophée continental. Ce ne fut que déceptions et crises. Après la valse des entraîneurs, le dernier en date étant Rabah Madjer, les Verts ont visiblement retrouvé de la sérénité avec Djamel Belmadi à la baguette.

« Il est toujours là, derrière nous, et on a envie de lui rendre la pareille. Il nous a fait progresser sur le mental », avoue Mehdi Abeid en conférence de presse à la veille de la rencontre.

« Je les vois solides et très physiques »

Offensivement et défensivement, les Fennecs ont étonné en Egypte. Même avec l’équipe B face à la Tanzanie lors de la troisième rencontre du premier tour (3-0). Ce que n’a pas manqué de souligner le sélectionneur franco-allemand du Nigeria, Gernot Rohr.

« Nous avons battu l’Algérie à Uyo (dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires à la Coupe du monde 2018, ndlr) et ils nous avaient facilité la victoire. Ils étaient fragiles. Aujourd’hui, je les vois solides et très physiques. L’Algérie a progressé tactiquement. Nous sommes méfiants car la qualité de l’adversaire est là », avance l’ancien sélectionneur du Burkina Faso.

L’Algérie n’a encaissé qu’un seul but (face à la Côte d’Ivoire) et marqué à dix reprises. Une ombre au tableau : Youcef Atal, blessé, manquera le rendez-vous. L’arrière latéral droit de l’OGC Nice aura été un élément clef du groupe.

Une si longue attente…

La dernière demi-finale de l’Algérie remonte à la CAN 2010 en Angola face à l’Égypte. A l’époque, les Pharaons l’avaient emporté 4-0.

Seul le défenseur central Rafik Halliche avait vécu ce dernier carré. Le reste de la bande découvrira donc la joie mais aussi le stress de ce rendez-vous.

Depuis la finale remportée en 1990 à domicile, face aux Nigérians (1-0), jamais les Verts ne sont imposés sur le terrain face aux Super Eagles. Chérif Oudjani avait offert à l’Algérie son seul et unique titre continental.

Et à l’époque, l’Algérie avait tout raflé : le trophée, le titre de meilleure attaque (13 buts), de meilleure défense (seulement 2 buts encaissés). Rabah Madjer avait été élu meilleur joueur du tournoi.

Après vingt-neuf ans d’attente, les Fennecs veulent rééditer l’exploit de battre le Nigeria pour une place en finale de la CAN 2019.  

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