C’est une découverte majeure qui va permettre de mieux le soigner le Cancer du pancréas. Au sein d’un laboratoire japonais, un chercheur va réfrigérer un échantillon de tumeur cancéreuse. Des scientifiques ont réussi à déterminer la « signature moléculaire » de la tumeur.

Une avancée majeure, car le cancer du pancréas, très agressif, présente des caractéristiques différentes d’un patient à l’autre. Réussir à les identifier permet de personnaliser le traitement, le rendant ainsi plus efficace.

Un espoir dans le traitement d’un des cancers les plus agressifs, le cancer du pancréas : des chercheurs ont identifié la « signature moléculaire » de la tumeur pour proposer au patient le traitement le plus adapté, et donc le plus efficace possible. Rappelons que, rien qu’en France, cette maladie meurtrière touche 13 000 nouveaux malades chaque année.

Cancer du pancréas : une découverte majeure va permettre de mieux le soigner

La différence de comportement des tumeurs est due à des expressions moléculaires : même si elles ont la même couleur de peau, à l’intérieur elles sont très différentes, explique le docteur Juan Iovanna, directeur de recherche à l’Inserm et directeur adjoint du Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM), qui dirige cette étude promue par l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille, en collaboration avec des bio-informaticiens de la Ligue contre le cancer.

200 cellules prélevées

Avant de commencer tout traitement pour le cancer, on fait une biopsie lors de laquelle on prélève 200 cellules, rappelle le Dr Iovanna. En les étudiant, on a identifié des signatures (appelées Pancreatic adenocarcinoma molecular gradient) qui déterminent le pronostic des patients, qui disent s’il va répondre ou pas à tel ou tel traitement.

Quand vous donnez directement à un patient un médicament efficace, vous évitez de lui donner des traitements inutiles et vous lui donnez une chance de vivre plus longtemps, conclut le Dr Iovanna, d’autant plus que, face au cancer du pancréas, il y a peu de possibilités.

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Actuellement, selon l’IPC, les décisions thérapeutiques sont prises sans aucune information des caractéristiques moléculaires du matériel tumoral. On est passé, en quelque sorte, du blanc et noir à une gamme très large de gris qui permet de préciser le diagnostic et par conséquent de prédire le pronostic, ajoute l’institut spécialisé dans le cancer.

Une méthodologie validée auprès de 679 patients

La signature PAMG est hautement prédictive de la survie globale du patient et a été validée dans trois séries indépendantes de cancers du pancréas représentant un total de 679 patients, dont 60 patients pour lesquels du matériel tumoral a été obtenu directement des biopsies diagnostiques selon l’IPC.

Les chercheurs ont validé l’étude rétrospective, en travaillant sur 200 échantillons de tumeurs prélevés sur des patients et maintenues en vie en laboratoire, et attendent maintenant le financement pour une étude clinique prospective.

Le cancer du pancréas est celui qui a le moins bon taux de survie à cinq ans. Il est de 14,6 % en Australie, pays le plus performant en la matière, et de 7,9 % au Royaume-Uni, soit le moins bon taux des sept pays observés, selon une étude Centre international de recherche contre le cancer, l’agence spécialisée de l’OMS pour la recherche sur le cancer parue en septembre 2019.

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