Sous pression. Le pouvoir accentue les pressions contre l’Église catholique, engagée dans l’opposition. C’est dans quatre pays d’Afrique centrale. Tenez-vous bien ! De la RD-Congo au Burundi, le niveau de la menace passe d’inquiétant à alarmiste.

Depuis plusieurs semaines, un conflit oppose les évêques camerounais et le pouvoir, tenu par Paul Biya, dont le quatrième mandat arrivera à échéance en 2018.

En cause : la mort, début juin, de Mgr Jean-Marie Benoît Bala, évêque de Bafia, ville du centre du pays. Alors qu’il avait disparu dans la nuit du 30 au 31 mai, son corps avait été retrouvé dans un cours d’eau, non loin de sa voiture, qui contenait un mot : « Je suis dans l’eau. »

L’évêque s’est-il suicidé ? Les responsables catholiques du pays n’ont aucun doute : pour eux, Mgr Bafia a été « brutalement assassiné ».

Une version frontalement contredite le 4 juillet par un communiqué du procureur général affirmant que « la noyade est la cause la plus probable du décès de l’évêque ».

« Devant un tel désaveu, c’est la crédibilité des évêques qui est directement mise en cause, explique Paul Samangassou, ex-directeur de la Caritas camerounaise et consultant pour de nombreuses ONG.

S’ils ne disent rien, ils perdent l’opinion. S’ils apportent la preuve de ce qu’ils affirment, ils entrent en crise avec le pouvoir. »

La situation est d’autant plus délicate que, selon ce fin connaisseur de l’Église au Cameroun, la Conférence épiscopale est particulièrement affaiblie par des divisions internes.

« Le régime pense qu’il peut d’autant plus facilement maltraiter l’Église », poursuit-il.En avril, trois évêques camerounais ont… Il reste 80% de l’article à lire.

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