Les résultats de la présidentielle au Malawi retardés pour cause de litiges

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La Commission électorale du Malawi (MEC) a suspendu vendredi la publication des résultats des élections présidentielle et législatives disputées mardi, le temps de régler les nombreux recours et plaintes déposés par les partis politiques.

Diffusés jeudi après le dépouillement de trois-quarts des bureaux de vote du pays, les derniers chiffres provisoires accordaient un clair avantage au président sortant Peter Mutharika, crédité de 40,49% des suffrages, devant le chef de l’opposition Lazarus Chakwera avec 35,44% des voix.

« La Commission ne donnera pas de nouveaux résultats à ce stade parce que leur publication est soumise à la résolution des litiges », a indiqué vendredi la présidente de la MEC, Jane Ansah.

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« La Commission travaille sans relâche, jour et nuit, pour faire en sorte de fournir des résultats crédibles au processus électoral », a-t-elle poursuivi devant la presse à Blantyre, « nous nous assurons que chaque bulletin décompté dans les bureaux de vote l’est également au centre national ».

Selon Mme Ansah, les services de la MEC ont reçu un total de 147 requêtes concernant les scrutins présidentiel, législatif et locaux qui se sont déroulés mardi.

La plupart concernent des bulletins annotés ou recouverts de « blanc » ou des accusations de falsifications de procès-verbaux de dépouillement dans les bureaux de vote.

Mercredi soir, M. Chakwera avait affirmé être « très largement en tête », selon des chiffres compilés par son propre état-major, et accusé le pouvoir de préparer des fraudes.

De nombreux incidents avaient émaillé les élections générales précédentes en 2014.

La société civile malawite et les observateurs se sont cette année félicités du bon déroulement, jusque-là, du scrutin, largement reconnu comme libre, transparent et équitable. Certains d’entre eux redoutent toutefois des tensions à l’approche des résultats.

La prochaine conférence de presse de la Commission électorale a été annoncée pour samedi.

Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika a fait campagne pour un second mandat en louant son action au pouvoir pour améliorer les infrastructures du pays, notamment les routes, mais son règne a été terni par des scandales de corruption.

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