Mortalité Infantile passée au peigne par des experts en conclave. Les traumatismes sont responsables de sept pour cent des décès d’enfants au Sénégal, se plaçant ainsi comme étant la deuxième cause de mortalité infantile, a révélé jeudi la directrice générale de la santé, Dr Marie Khémess Ngom.

Mortalité Infantile : Les traumatismes à l’origine de 7% des décès

‘’Dans notre pays, 7% de la mortalité infantile est imputable aux traumatismes. C’est la deuxième cause de mortalité. En outre, des enquêtes (…) dans la région de Dakar ont révélé que 25 % des enfants de moins de 15 ans sont victimes de violences physiques graves (ANSD/MICS/Dakar 2016), soit environ 300 000 enfants’’, a-t-elle souligné.

Elle présidait jeudi la cérémonie de lancement officiel du référentiel de détection et de prise en charge des enfants victimes de violence par les professionnels de santé, un document élaboré par la division Prévention de la violence et des traumatismes, de la Direction générale de la santé.

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Concernant les raisons qui ont conduit à l’élaboration de ce document, elle a expliqué que ‘’les cas de violences sont relayés dans les médias ou dénoncés par la communauté mais ne sont pas suffisamment documentés’’.

La graisse du ventre est bien un facteur de risque de mortalité
La graisse du ventre est bien un facteur de risque de mortalité

‘’Les données disponibles sont collectées de manière parcellaire et ne permettent pas de cerner l’ampleur du phénomène et ses causes profondes. De même, il est noté une insuffisance des services offerts aux victimes et un manque de coordination des activités de prévention’’, a-t-elle ajouté.

Présentant le référentiel, le docteur Binta Sène, chef de la division Prévention de la violence et des traumatismes, précise que l’objectif de celui-ci ‘’est de contribuer à l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’offre de services de soins de santé aux enfants victimes de maltraitances et violences sexuelles’’.

Différentes formes de maltraitance et de l’abus sexuel sur l’enfant

Il s’agit, selon elle, ‘’d’un outil pratique adressé aux personnels de santé, qui décrit les différentes formes de maltraitance et de l’abus sexuel sur l’enfant et qui va les outiller pour la détection des enfants victimes et la prise de mesures pour protéger la santé et la sécurité de l’enfant’’.

Ce référentiel définit la violence comme tout ‘’acte volontaire pouvant porter atteinte à l’intégrité morale ou physique de la personne dans le but de contraindre, dominer ou de détruire entraînant des souffrances physiques et/ou mentales, infligées à autrui ou à soi-même’’.

C’est un guide à l’intention des professionnels de santé qui prend en charge l’accueil/interrogatoire, l’examen clinique, la collecte des preuves médico-légales, le traitement, la documentation, l’orientation et le référencement.

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Au nom des partenaires, la représentante résidente de l’UNICEF au Sénégal, Silvia Danailov, déclare que ‘’ les professionnels de santé ont en effet un rôle et une contribution majeurs à jouer dans ce domaine’’.

Un système national multisectoriel de protection de l’enfance

‘’Au contact quotidien des familles et des enfants, ils ont à la fois cette opportunité et aussi cette responsabilité de prévenir, détecter les risques de violences à l’encontre des enfants et d’y répondre à chaque fois, dans le respect de leur mandat et en liaison avec les autres secteurs’’.

Le Sénégal s’est doté depuis 2013 d’une stratégie nationale de protection de l’enfance, qui a défini les priorités pour la mise en place d’un système national multisectoriel de protection de l’enfance. La mise en œuvre de cette Stratégie a permis de réaliser des progrès notables au niveau de la prévention et de la réponse aux violences faites aux enfants.

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